II-LES QUARTIERS

                   

     

Les quartiers ont été recensés d'après les cadastres de 1810 et 1849, complétés par le Livre d'Oeuvre de la paroisse Saint Vincent, tenu depuis 1638, ainsi que par les archives notariales et les relevés cartographiques.

 

Les dates qui sont indiquées sont celles des cadastres de 1810 et 1849 et, quand elles sont antérieures, celles qui apparaissent, au gré des sondages, dans les autres documents. En effet, un recensement de tous les actes notariés conservés aux archives départementales serait une entreprise de très longue haleine et n'apporterait guère de résultats probants car on constate que la graphie des lieux-dits est déjà fixée aux XVIIe et XVIIIe siècles, la plus grande partie des noms étant antérieurs.

Or, malheureusement, pour les périodes anciennes, les archives ont le plus souvent disparu ce qui ne permet pas de rechercher les éventuelles transformations qui seules permettraient, et ce n'est pas certain, d'élucider certaines obscurités de sens.

 

Afin de ne pas répéter trop souvent la même chose, lorsqu'un nom de quartier ou de lieu-dit est porté par une rue, ce qui est heureusement très fréquent, le lecteur sera, pour l'explication, renvoyé au nom de cette rue.

Afin de faciliter le repérage, j'ai classé les noms de la façon suivante:

-Quartiers cadastrés du bourg de La Teste.

-Quartiers disparus.                    

-Quartiers cadastrés et lieux-dits de Cazaux.

 

Des cartes accompagnent ce dictionnaire :la localisation précise des quartiers anciens est difficile pour les années 1810-1822 car il n'y a pas toujours de correspondance entre les numéros des parcelles portées sur les plans de 1810 et ceux de la matrice de 1822. C'est pourquoi, les cartes ont été établies à partir du cadastre de 1849.

 

1-Les quartiers du bourg de La Teste

                                       

 

 Quartiers cadastrés et lieux-dits du bourg                                          Carte des quartiers du centre

Les limites des quartiers sont celles de 1849.   (Plans R.Aufan)  la voirie (rues et chemins) est celle de 1810           

 

ENCLOS DALIS (1849)

Parfois nommé à tort "d'alis", ce quartier se trouve entre la cité Jean Hameau et les avenues de Maugis, Bissérié et Saint-Exupéry.

En 1759, Jean Dalis, marchand, était syndic des usagers de La Teste. En 1777, un autre Jean Dalis fut, dans l'ordre chronologique, le deuxième  messagers des postes, service qui avait été créé en 1770.

 

ABATTOIRS

La loi de 1888 interdisant l'abattage "privé" des animaux de boucherie provoqua la construction des abattoirs testerins, le long de la craste douce près de son arrivée dans les prés salés. Objets de polémiques incessantes avec les bouchers et avec la municipalité d'Arcachon (car La Teste y perçevait des taxes et l'octroi), ils furent modernisés en 1936 et fermèrent définitivement en 1975 avant d'être détruits.

 

ARRIET craste d' (1810), ENCLOS D'ARRIET (1849)

La craste vient de l'enclos Dalis, elle passe entre le stade et le collège, longe la rue des platanes et rejoint les prés salés à l'est du port. Le quartier s'étendait de la craste à la rue de Saintonge, entre l'avenue Charles de Gaulle et la rue Henri Dheurle.

(Voir impasse Darriet).

 

AOUDEY (1849)

Ce quartier, dit aussi AUDEY ou HAUDEY, situé derrière la Mairie entre les rues Menan et Galliéni, était limité à l'ouest par la craste de Menan. Il est attesté en 1787 avec un chemin "qui va du quartier de Labi à celui d'Haoudeÿ."   Sens inconnu.

 

BAOU (1810 -1849) BAUX, BEAU

Attesté sous la forme "bau" en 1728. Il était délimité par le chemin du baou, la rue des chasseurs et la craste de Menan.

Voir  rue du Baou.

 

BIBARDS (1822)

Un moulin y est signalé au XVIII° siècle. Le lieu-dit, situé dans le quartier des pigues est alors appelé Binard par Cassini

 

BOIS d'ANGESPIN (1810)

Ce lieu-dit signalé en 1765 sous la forme HAUBESPING était un terrain couvert d'ajoncs (jaugar) dépendant de Notre-Dame des Monts. Devenu, sur la carte de Charlevoix de Villers, en 1778, AUBESPIN, ce qui signifie l'aubépine, c'est alors un bois proche du Braouet ; il s'écrit ANGESPIN sur le cadastre de 1810 et appartient en 1822 à Peyjehan fils aîné. En 1849, le bois du Braouet, partagé entre Peyjehan et Hameau, s’étend sur 1 hectare. Ce doit être le même.

 

BOISSE ET MONETTE (1822)

Voir Monette.

 

BONDON

Ce nom est, pour les Testerins, celui du carrefour entre la rue du Général Leclerc (route La Teste-Arcachon, le long des prés salés) et le chemin de Mariolan qui conduit au passage à niveau. Le nom vient des propriétaires des pépinières qui se trouvaient à l'angle du carrefour, ce qui explique la végétation si particulière du terrain.

 

BORDES et PETIT BORDES (1810 1849):

Attesté en 1728.

En 1849, les terrains situés entre la rue André Lesca et les digues, portent le nom de Petit Bordes (du port de La Hume au chemin de Péguillère) et de Bordes , à l'ouest jusqu'au chemin du Moulin de Dutruch et à l'avenue du Général de Gaulle au sud.(Voir  rue des Bordes).

Mais il y a aussi, au XVIII° siècle, traversé par la route de Bordeaux (actuelle avenue du général De Gaulle), un bois de Bordes. Il existe toujours entre l’avenue, au nord, la plaine Gilbert Moga, au sud et le lotissement Clairbois à l’est.

 Carte de Charlevoix de Villiers (vers 1778), on distingue à droite le bois de Bordes et au sud-ouest les bois de Notre Dame des Monts et d’Angespin. Le trait rectiligne sud-nord, est le tracé d’un canal (Cazaux-bassin) qui ne fut pas réalisé.(Société Scientifique d’Arcachon)

 

BOURG AU (1849)

C'est l'actuel quartier de la gare.

 

BRAMELOUP (1822 -1849)

Ecrit en 2 mots en 1849 ( brame loup), il déborde l'actuelle Magrette, et s'étend du lotissement des Chênes verts, à l'ouest, au chemin de Petit bordes, à l'est.

Voir impasse Brameloup.

 

BRAOUET (1810 -1849)

Attesté en 1728. L e quartier dont l'axe est le chemin du même nom commence à l'est de la vois directe et va jusqu'à la craste douce. Voir rue du Braouet.

 

BRIS (1810 -1849)

Il correspond au lotissement de la lisière du golf.

Voir rue de Bris.

 

BROUILLET

Voir rue des facteurs.

 

BUCH

Voir avenue du Pays de Buch.

 

CABARET (1810)

Ce lieu-dit se trouvait au sud de la voie directe. Il y avait là, en 1814, une levée en bois de pin pour arrêter les inondations de la lande. Cabaret fut le surnom du maçon Jean Cibracq en 1775. On trouve déjà un "Cabaret", maçon, propriétaire d'une vigne "au couchant de la Peyle" en 1746.

 

CABARET DES PINS

 Ce carrefour, incorporé dans la voirie communale le 16 Décembre 1981, est le rond- point de l'hopital. Le cabaret, établissement de style "basque" construit en 1931, se trouvait dans l'angle formé par les routes du Pyla (ouverte en 1931) et des Abatilles .

           Le cabaret, avant 1939(AM La Teste)

 

Dans l'entre deux guerres, c’était le rendez-vous de la jeunesse testerine qui venait y danser le dimanche après-midi. Pendant la guerre 39-45, les Allemands y installèrent un dépot de munitions qu'ils firent sauter avant leur départ, le 28 Août 1944, détruisant ainsi l'édifice.

                                                                                                                  

CAILLIVOLE (1849)

Voir chemin de caillivole.

 

CAPET (1810)

C'est le nom du marais qui se trouve au pied de la dune du même nom, à l'ouest de la craste douce. Ce secteur est actuellement occupé par des installations pétrolières. En 1785 il porte le nom de marais d'ESCABON qui vient peut-être d'éscabot , un troupeau d'une vingtaine de bêtes (S.Palay).

 

CAPITAINE (1822), ENCLOS DU CAPITAINE (1849)

En 1822 y est propriétaire un Daisson Daissonin, Garde Magasin au fort de La Teste, c'est peut-être lui que, par dérision, on surnommait "capitaine".

Délimité par les rues Gaston de foix et du Coutoum, le lotissement les Pins à l'est et la rue Jean de Grailly à l'ouest.

Voir rue du Capitaine.

 

CAPLANDE (1822-1849), ENCLOS DE CAPLANDE (1849), CAMP DE LA LANDE (1822)

Cap lande signifie l'entrée, le début de la lande (1724).

"L'enclos de Cap lande" était un triangle formé par la craste, les rues de Coutoum et de Bissérié.  "Cap lande" était au  nord ouest de l'enclos précédent, quant au "cap ou camp de la lande" , il se trouvait au sud de la voie directe tout près du "moulin de Sécary".

 

CASERNE (1849)

D'après J.Ragot, il est probable qu'en 1793, la maison située 1 rue du Port, qui appartenait à Peyjehan, fut celle choisie par le Commissaire de la 11° Division, Baillas Laubarède, pour héberger le détachement du 3° Bataillon des Volontaires de la Dordogne. En 1882, elle fait partie de la succession d'Ulysse Lestout.

Mais en 1849, le quartier de Cazerne est en face entre les rues du Port, Jules Ferry et Lhermitte.

 

CASSIS (1810 -1849)

Le quartier de cassis (les chênes), dit "casses" en 1849, est déjà attesté en 1621.

A l'est de la rue du port, il englobe les rues de la Marne et Brémontier, ainsi que les zones comprises entre la rue du Port et la rue Rostand.

 

CAYDOT (1822)

Il y a là, en 1728, une pièce de vigne située au sud du chemin qui allait de Braouet à Bau. En 1591 un certain Jean Duporge était dit "de Caidot". Le nom vient peut-être du verbe cade tomber.

 

CHAPETS (1810 -1849)

En 1535 déjà, chapet était le surnom de Bertrand de Tahard. En 1621, on cite le "casau vieux de chapet" puis en 1725 le "quartier des chapets" près de la craste Darriet.

En 1849 il est entre la craste de Moureau et celle qui se trouve à l'ouest, de part et d'autre de l'axe Alliés-l'Oustalet.

C'est un nom de personne ou un surnom qui viendrait de "capet", le chapeau.

 

CHASSIN (1849)

Vient de la famille de Chassaing, alliée aux Caupos depuis le mariage, en 1724, d’Antoine de Chassaing, écuyer, avec Elisabeth de Caupos, fille de Jean François de Caupos, Seigneur de Palu. Leur fils Jérome (ou Ambroise), est vicaire à La teste de 1761 à 1767 avant d’être nommé curé de Cenon. Il s’illustre en 1765 en soutenant devant le Parlement l’opposition au contrat passé entre le Captal et Nezer. En 1787, il reconnaît être seigneur de la maison noble du fief de Palu et la même année, il échange avec Guillaume Duprat Bireben, résinier, une pièce de pins qu’il possédait dans la montagne d’Arcachon, contre un lopin de terre de 2,5 journaux au quartier de Bordes.

C'est le quadrilatère occupé par la Mairie, la Poste, le commissariat et les bâtiments municipaux récemment démolis.

Voir Mairie.

 

CIMETIERE

 

                  dessin de Léo Drouyn( 9 août 1850)

 

Depuis 1782, l'interdiction d'inhumer dans les églises a reporté la totalité des tombes  à l'extérieur. Le cimetière se trouva donc installé autour de l'église (au nord et à l'ouest).

En 1848, face au manque de place, un champ plus à l'ouest (emplacement de l'actuel marché) appartenant à l'héritier du Captal de Ruat, Lauzac de Savignac, fut acquis, le 14 Février, par la commune pour agrandir le cimetière.

Sur le dessin du 9 Août 1850, vraisemblablement de Léo Drouyn,reproduit ci-contre, apparaît un monument à 3 étages que  personne n'a jamais signalé. La seule hypothèse plausible concernant l'identification de cet édifice serait, dans l'état actuel des recherches, celle de la "chapelle d'inhumation" dont la construction fut décidée le le 22 Juin 1783 "sur un terrain au couchant de l'église", offert par M. de Ruat lors de la visite épiscopale de Monseigneur de Cicé. Plusieurs historiens locaux en ont parlé : l'abbé Petit en 1909 n'émettait aucun doute, Jacques Ragot en 1988 affirmait qu'en 1789 la chapelle n'avait pas été réalisée, quant à Gustave Labat, en 1900, il avouait "n'avoir pas trouvé trace de son exécution" !

En 1855, le mur de pierres situé devant l'église fut récupéré pour clore le nouveau "champ mortuaire" lequel fut nivelé et planté de tilleuls. La chapelle a donc dû disparaître à ce moment là. Puis le lieu fut  transformé en jardin public après la décision, en 1897, de déplacer le cimetière vers la dune de la Peyle, opération qui se prolongea jusqu'aux années vingt.

Enfin, lors de la construction de l'avenue de Verdun, des ossements furent exhumés.

Des fouilles récentes à coté de l’église ont permis de dégager un niveau mérovingien.

         

CONTEAU Pinède de  (1849)

Voir avenue de la Pinède de Conteau et rue du Coutoum.

Le quartier délimité par le chemin de la procession au sud-est, la craste Darriet à l'ouest, remontait, de part et d'autre de la voie ferrée jusqu'à l' allée d'Aquitaine.

 

COUDON (1810- 1849)

A l'angle des rues Francon et Guynemer, ce hameau évoque, d'après J.Ragot, le "coudoùn" qui est le coing, fruit du cognassier. Mais il est cadastré sous le nom de "Moyzes-coudon" en 1822, ce qui est le nom du résinier qui, avec sa famille, y habite alors. Il se trouve au Nord des Chapets, entre les deux crastes.

 

COULOM (1810)

Quartier attesté en 1621.

Voir avenue Saint Exupéry.

 

COUM   (1849)

Voir chemin du Coum.

 

COUSSEAU (1810) :

Sous le nom de Cousseau neuf en 1810, de Cousso en 1856, on y trouvait en 1825 des ateliers de distillation de produits résineux.

Sens inconnu.

 

CRASTE DOUCE (1810)

Ecrit alors " dousse ", le mot exact est "douesse" qui signifie  le grand fossé d'écoulement des eaux. Le nom actuel est donc une tautologie puisque les deux mots signifient la même chose.

Outre les principales crastes (Douce, Menan, Darriet, Petite Douesse, Nezer...) le territoire de  La Teste était depuis toujours drainé par un réseau très dense de petites crastes car le sol était très humide étant donnée la présence discontinue mais importante de couches d'alios dans le sous sol. Ces crastes avaient pour but de percer cette couche qui freinait la pénétration des eaux de surface. Il y en a de moins en moins car depuis des années la tendance est de les buser ce qui a pour conséquence de les rendre inéfficaces.

 

CROIX (1849)

 

DADE (1810 -1849)

Délimité par les rues de Dadé et du Braouet, il s'arrête avant la rue de Péchic.Voir rue de Dadé.

 

EGLISE (1810 -1849)

 La partie Est de l'église Saint-Vincent aurait été, à l'origine, la chapelle du château et pourrait dater du XIV°siècle mais le bâtiment fut agrandi au XVII° siècle comme en attestent les archives. Ce fut le 7 Mars 1633 que fut posée la première pierre datée, il y en a une autre (1641) sur le pilier proche des fonts baptismaux sur laquelle on peut lire : « Lapis fondam posita 1641 »

 

 L’église « baroque » et le donjon des captaux    

 Reconstitution in Gustave Labat « Le vieux La Teste… » 1900

                                                                                            

 Détruit en 1822 par la foudre, le clocher (construit en style baroque en 1688) fut remplacé en 1833 par l'actuel que le Cardinal Donnet qualifia d'ignoble en 1875 !

                                                                                              Le clocher de 1833

 

Quant aux auvents, de même facture, qui protégeaient les portails sud (1642) et ouest (1699 ?), ils faillirent être détruits en 1868 sous la pression du Conseil de Fabrique mais ce ne fut qu'un répit car ils furent démolis en 1922, ce qui eut pour effet la détérioration rapide des portes : celle du portail ouest se trouve, depuis 1950, à l'intérieur et le portail sud, la porte n’ayant pas résisté, a été muré en 1975 !                                                            

Dans le jardin se trouvait la "croix de Montmorency" qui a été rendue aux cazalins. (Voir lieux-dits de la lande : écluse). 

Un autre monument y fut érigé en 1934 par la Société Historique du Pays de Buch pour rappeler que s'y élevait autrefois "le chateau des Captaux de Buch", il fut démoli en 1964 lors de la construction du marché !

Ce donjon entouré de trois petits bastions de terre était déjà en ruines en 1708. Il existait, sans qu'on sache depuis quand, en 1316 date à laquelle il est cité dans le testament de Darroman d’Albret.Utilisé comme prison au XVII° siècle, Charlevoix de Villers le dessine en 1778 (voir le document dans l’introduction), mais il était alors inutilisé puisqu'en 1766, le Captal avait déjà autorisé la compagnie de Nezer à en utiliser les pierres. Il servit de carrière au XIX°,en particulier pour remblayer les passages délicats de la route que devait emprunter, en 1828, la duchesse de Berry ; il avait complètement disparu en 1840 puisque les voyageurs de l’époque ne signalent plus que des éminences. Les captaux n'y résidèrent jamais, n'y venant que rarement lors de la signature des textes sur la forêt en 1468, 1500 et 1535.

 

ENCLOS DU PIN D'ANDRIEUX(1822)

L'enclos évoque naturellement des clôtures mais c'est improbable à La Teste, on pourrait aussi penser à une cour entre plusieurs maisons mais l'étude du cadastre de 1810 ne révèle rien de ce genre, c'est une zone de vignes et de terres labourés. Ce terme, pourtant fréquent reste donc inexpliqué.

 

ENCLOS DE MOREAU(1822)

Comme le précédent il se trouvait dans le quartier des gouardes.

 

ENCLOS DU MOULIN(1822)

Se trouvait à l'angle des chemins du Coulon et de Cap lande.

 

ESCAIROTE (1822)

Lieu-dit se trouvant entre les quartiers de Mounette et de Bau.

Sens inconnu

 

EYMERICQ (1810)

C'était l'emplacement d'un moulin. Voir Pigues.

 

FLEURY (1810) 

C'est aussi un moulin. Voir rue de Sécary.

 

FONTEBRIDE (1849)

En 1645, un Jean Fontebride est Procureur d'office et, en 1659, Juge de la Principauté de Buch. 

Le quartier se trouve entre les rues Lody, du Captalat et l'avenue Charles de Gaulle. Sa limite ouest serait une ligne prolongeant la rue Carnot .

 

GOUARDES (1822), LES OUARDES (1849)

Vigne attestée en 1713 à l'ouest du chemin de La Teste à Cazaux elle était traversée par une craste dans laquelle Pierre Eymeric, bourgeois et marchand, se noya, à l'âge de 74 ans, le 5 Mai 1725 (M.Boyé).

Cette vaste zone est délimitée par les rues des Alliés, Notre-Dame des monts, Béranger et des Facteurs.

Voir impasse des Gouardes.

 

GOYNES

Voir rue des Maraîchers.

 

GRAOUILHA   et Champ de ...(1849)

C'est l'endroit , graùlhar, où il y a des grenouilles.

Entre l'avenue Pasteur et l'avenue Charles De Gaulle, elles devaient être nombreuses dans la craste Darriet.

Graoulha est délimité par la craste Darriet, les rues des Chèvrefeuilles , du moulin de Dutruch et le rue André Lesca. Le grand champ de Graoulha est au sud et va jusqu'à l'avenue du général de Gaulle.

 

GRIVARDIERE (1822)

Voir impasse de la Grivardière.

 

HAU (1810), HAOUT (1849), HAOU

C'est le forgeron. Le nom est attesté au XVIII° siècle (1749). En 1728, c'est aussi le chaffre de Jean Portier, pilote pour la pêche du peugue, et en 1746 c'est celui d'un vacher. En 1864 s'y trouvait l'atelier de résineux de Lestout.

Voir rue Jules Favre.

 

HERESSE (LA) (1822)

Lieu-dit proche du  moulin du Braouet.

 

HOURIQUEY (1849)

Entre, du nord au sud, les rues de Dadé et de l'Oustalet , le chemin de l'oustalet à l'ouest et la craste à l'est.

Le verbe houriqua signifie fouiller avec une baguette (Moureau). Un hourique est un moineau friquet qui a l'habitude de trouer les haies (Palay), par extension celui qui fouille.(Voir rue de l’Houriquey)

 

HOUSTAU NEUF (1810)

La maison (oustaou) neuve.

 

HUME LA (1849)

Il y a deux quartiers : au nord, entre le chemin de Petit Bordes, la rue St Georges et l'Avenue du Général de Gaulle ; au sud  toute la zone qui se trouve entre la petite douesse et la craste de Nezer (lotissement Clairbois et la forêt qui le prolonge presque jusqu'à la craste de Nezer).

La plus grande partie du quartier nord de la digue des prés salés Rocher à la Rue André Lesca, appartenait au début du siècle à l'éleveur Jacques Sargos, propriétaire aussi du Becquet, qui y possédait une villa Mardochée (qui existe toujours), et un haras (écuries, jumenterie, piste cavalière...). L'essentiel, même si la destination a changé, existe encore.

 

JOLI COEUR (1849)

Au sud-ouest de la place Gambetta, de la rue Castelnau à la rue Galliéni en passant au nord de la rue des Boyens.

Voir place Gambetta.

 

LABIE  (1810)

Attesté en 1699.C'est le quartier autour de la Place Jean Hameau jusqu'aux rues du 14 Juillet, du Dr Ichard et Lalesque.

Voir place Jean Hameau.

 

LAGRIBARDIERE (1810)

Voir impasse de la Grivardière.

 

LAGRUA (1810)

Voir rue de Lagrua

 

LA LANDE (1822)

 

LA LANDE ENTRE LES DEUX CRASTES (1849)

Le lieu-dit initial se trouvait au nord de la voie directe entre la craste de Nezer et la craste de la petite douesse jusqu'à l'avenue de Candale.

Le nom a ensuite été déplacé  immédiatement au sud de la voie directe actuelle là où se trouvait une piste cavalière (sur la zone des commerces, depuis le garage Renault jusqu'au canal des landes). A cet endroit, il ne veut plus rien dire.

 

LA PAILLE (1810)

 

LASSEUBE (1849)

Délimité par la craste douce, au sud-ouest, La Seuve allait jusqu'à la rue de la Migrèque et dépassait le chemin de l'oustalet (rues des passereaux et des colibris). Il était prolongé au sud par "la lède de la Seuve".

Voir rue de la Séoube.

 

LAUREY (1810 – 1849)

 

                      La ferme du Laurey (collection privée)

C'est alors le nom d'un ruisseau qui commence au pied de la dune et du bois du même nom (1776), celle où se trouve actuellement la tour de vigie des pompiers. Le ruisseau draîne la zone du golf.

Avant que celui-ci ne soit implanté, la plaine du Laurey était une zone agricole. Le laourey c'est le laurier

                                                              

LOCTEMIN (1849)

Entre les rues Carnot, Gaston de Foix, Daussy, il remontait jusqu'à la rue Ramond.

Ecrit aussi Loctenen en 1697 (c'est alors une "maison" appartenant à J. Daicard), le quartier s'étendait à l'ouest de la rue Carnot et au sud de celle de Gaston de Foix. Le nom veut dire "lieutenant". Lequel ?

 

MAIRIE

La première mairie de la commune fut, au gré des réunions du conseil municipal, itinérante. Puis en fin 1793 elle fut installée dans le bâtiment actuel appartenant à des émigrés, les Verthamon, mais,  lors de la vente de ce bien national, la commune ne put, faute de moyens, l'acheter. Elle le quitta donc en 1798 pour s'installer dans la maison Desgons, près de la place Jean Hameau, au 5 rue Pierre Dignac.

A partir de 1805, le Conseil municipal reprend ses errances et se réunit parfois au domicile des maires ou dans d'autres lieux jusqu'à ce que le Maire Jean Fleury, en 1831, propriétaire de la maison Verthamon, accepte d'en louer une partie. Mais en 1841, la vente des biens de Jean Fleury  faillit mettre un terme à cette occupation. Heureusement le Docteur Jean Hameau, gendre de Fleury, qui y habitait, racheta l'immeuble et, en 1843, le revendit à la commune.

 

 La Maison "Verthamon" fut aussi appelée "Maison de Chassaing ou de Palu"(1841).

 

Il est donc difficile de savoir qui l'a faite bâtir et à quelle date.

Le nom de Verthamon lui vient de sa dernière propriétaire : Marie de Caupos, vicomtesse de Biscarrosse, épouse de Martial François de Verthamon d'Amblay dont les fils avaient émigré.

Celui de Chassaing lui vient d' Antoine de Chassaing, écuyer, l'époux, en 1724, de sa cousine Elisabeth de Caupos.

Il y a aussi, en 1773, un Jérome (ou Ambroise) de Chassaing, qui est le fils du précédent et qui est curé de Cenon après avoir été vicaire à La Teste de 1761 à 1767. Il est seigneur de la maison noble de Palu et en a vraisemblablement hérité de sa mère.

Or cette maison noble qui appartenait au XVI°siècle aux Podio, a dû entrer dans le patrimoine de la  famille Caupos dès 1646 (mariage de Pierre de Podio et d'Isabelle Caupos).

Cette famille de marchands testerins compte, en 1642, un Juge d'Andernos dont le fils Jean devient  vicomte de Biscarrosse (1663). Gros propriétaire en forêt usagère, enrichi dans le commerce des goudrons (c'est sur sa parcelle qu'en 1663 fut construit le premier hourn de gaze de type suédois) et des produits résineux, il fut aussi Seigneur de Lacanau (1663), Vicomte de Castillon (1695), baron d'Andernos, Conseiller au Parlement de Bordeaux (1682).

La construction de l'immeuble pourrait, vue sa fortune, lui être  attribuée mais  des recherches  systématiques sont encore nécéssaires.

 

MAUGIS (1810 -ENCLOS DE MAUGIS 1849)

L'enclos, une bande de terrain étirée du Nord au sud,  se trouvait de part et d'autre de la voie directe, à l'est des chemins de Maugis et de Sécary, et au sud du chemin de la procession .

Voir chemin de Maugis.

 

MENAN ( 1810 -1849)

Délimité à l'est par la craste, les rues de Menan, des Poilus et des Boyens. Attesté en 1791.

Voir rue de Menan.

 

MIGON (1849)

A l'est de la rue du général De Castelnau et de la place Gambetta. Jacques Ragot dit que migoun est le fumier de mouton. Chez Mistral c'est un "petit ami".

 

MIGREQUE

Voir rue de la Migrèque.

 

MORLANNE ou MOURLANNE (1849)

L'axe du quartier est la rue Chanzy, il va de la rue Victor Hugo à celle de la Marne.

Mot qui, en 1533, désigne une personne originaire de Morlaas. L'ancienne gendarmerie, rue du Maréchal Foch, s'appelait la maison Mourlanne au XIX°.

 

MOULIN DES BAILLONS

Situé sur le chemin des Baillons, il appartenait, en 1725, aux héritiers de Gérard de Baleste Baillon. En 1726, Marguerite de Subiette, veuve de Pierre Baleste, le donne en fermage à Arnaud Lesbordes. Ensuite on n'en trouve plus trace.

 

MOULIN DE BARON

Ancien nom (1621) du moulin du Pujeau. C'était le surnom de la famille de Baleste : Arnaud (1559), Jean (1604).

 

MOULIN DE BORDES (1849)

Appelé aussi d'Argilas.

Voir rue de Bordes.

 

MOULIN DE LA MOLE

C'est l'autre nom du moulin de Braouet. Il est signalé par Mesny, en 1762, puis par les autres cartographes du XVIII° sous le nom de moulinot. Une mole est un moulin à eau. En 1822 , il appartient à Peyjehan.

 

MOULIN DE TAHART

Autre nom du Moulin du Pré qui appartenait, en 1785, à Nicolas Taffard.

 

MOULIN DU PRE (1822-1849)

 

                                                                                        Le moulin du pré (Léo Drouyn 1851)               

   

 Signalé par Mesny en 1762, le moulin du pré se trouvait au début de la rue du Port. En 1822, il était en copropriété (Loubet, Vve Eymeric et Fleury fils aîné). Avant la Révolution il était indivis entre les Verthamon et Nicolas Taffard (et s'appelait aussi Moulin de Tahard) La part Verthamon, bien national, fut rachetée par son associé, et sa  veuve, Marguerite  Baleste de Tahard, le revendit en 1800 à Jean Baleste Dubrocq.

Il y a eu longtemps à son emplacement l'Hôtel Ostréicole,

                       

   les rails (Ph.R.Aufan)                                                                                   

 

Actuellement c'est un jardinet où trône une œuvre évoquant, par ses rails de chemin de fer, Emile Pereire (Bordeaux 1800-Paris 1875) qui créa les premières lignes de chemin de fer et fut un des grands lotisseurs ...d’Arcachon !

 

 

 

MOULIN DU PUJEAU (1810 - 1849)                            

                                                                                                            

                                                        Léo Drouyn : le moulin du pujeau en 1848

 

C'est la zone comprise entre les digues, le port, le boulevard de Curepipe et la rue du moulin de Dutruch.Un pujeau est un petit monticule.

Déjà porté sur les relevés du géographe Mesny, en 1762, c'est le nom du moulin de Baron ou de Tahart en 1776 (carte de Clavaux). Il appartient, en 1785, à Nicolas Taffard puis, en 1822, à Peyjehan Cadiche et à la Veuve Eymericq.

 

MOULIN DE SECARY (LA LANDE DU) (1810)

Entre la rue de Candale, le boulevard de l'industrie, son axe est le chemin du même nom.

En plus du moulin à eau de Sécary, l'état des sections cadastrales de 1822  signale un moulin à vent appartenant lui aussi à Fleury fils aîné dit "sécariot". Le moulin à vent qui, en 1849, est porté à M.Bissérié, son gendre, sera démoli en 1850.

D'après la déclaration de ses biens faite par Jean Fleury ainé en 1791, celui-ci possédait deux autres moulins qui se trouvaient au quartier de "Cap lande".

Voir rue de Sécary et rue des alliés

 

MOUNETTE (1810-1849) ou BOISSE et MOUNETTE.

En 1849, le quartier de Mounette correspond, en gros , à l'ensemble formé par le  marché et  ses parkings.

Attesté dès 1749, le mot signifierait "la femme de Mounet, la mounette"(Palay). Une moune est aussi une moue, une grimace (Moureau), ce pourrait donc être un chaffre pour une personne vilaine.

 

MOUREOU (1822) , MOREAU (1747)

Longue bande de terrain qui va de la rue Béranger au sud à la rue Francon et qui est bordée par la rue Notre-Dame des Monts et la craste à l'ouest.

Cela vient d'une famille connue depuis 1535. Le quartier est attesté en 1702 quand Jeanne Moureau lègue sous conditions à la veuve de Pierre Peyjehan de Francon, la maison qu'elle possède "à Moureau". La famille est déjà présente en 1663. A l'origine, le mot désigne quelqu'un qui a la peau tannée par le soleil, comme un Maure.

 

MOURILLAT (1849)

Entre les rues de Villiers, de Mourillat et du Chemin des dames, au nord de l'église.

Voir chemin de Mourillat et rue du Chemin des Dames.

 

NINOTS (1810-1849)

Le quartier n'est, à l'origine, qu'un hameau situé dans la courbe formée par la rue de l'oustalet, il s'est ensuite étendu vers le sud entre la craste et la rue de la Migrèque au nord de la rue de la Séoube (1849) puis vers le cimetière, d'où l'expression, rappelée par E.Courtès, "s'en aller aux Ninots" pour son dernier voyage. Il y avait en 1849 une petite forêt de pins de 4 hectares de superficie.

Voir rue Notre-Dame des Monts.

 

NOUOS (1849)

Famille qui, en 1745, donnait déjà son nom au lieu-dit NOUAU(X) qui en 1849 correspond, le long de la rue de Castelnau, sur le côté est, au premier alignement de maisons.

 

NOTRE-DAME DES MONTS (1810)

Voir rue Notre-Dame des Monts.

 

PALU (1822-1849)

En 1849 il y a deux quartiers de Palu : l'un autour de la rue Jean de Grailly, l'autre à l'ouest.

Ce dernier correspond à la zone qui va de l'avenue Lignon au nord, au début de la bretelle d'accès à La Teste au sud et de la craste douce à la rue des maraîchers. L'espace est tout entier occupé par l'échangeur dit de Quincarneau et ses voies annexes.

Voir chemin de la Palu .

Attesté dès 1727, un palu est un terrain marécageux Le 2 Décembre 1775,  Pierre Taffard obtint une concession de pêche aux canards sur "le marais et lac de palu". On chassait alors aux filets, ce qui permettait aux roturiers d'obtenir des autorisations. La législation royale ne s'intéressait d'ailleurs qu'au gibier sédentaire, et les seigneurs tiraient profit de la location du droit de "pesche" aux migrateurs sur leurs terres. C'est la chasse au fusil qui fut "une conquête" de la Révolution, elle provoqua d'ailleurs tant d'anarchie que des lois répréssives durent rapidement être prises contre les non- propriétaires. Les propriétaires, eux, en vertu de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen consacrant le droit de propriété, ne connaissaient alors aucune restriction.

Mais la Maison de Palu, est aussi, à La Teste, une maison noble, les noms ayant le même sens (voir Chassin et Mairie).

C'est peut-être là l'origine du second quartier .

 

PECHICQ (1822), PECHIC (1849)

Au sud-est de la Palu, entre rue des chasseurs, de Braouet  et des Poilus .

Voir chemin de Péchicq

 

PELLELE (1849) ou GALLELE

Quadrilatère au sud de l'avenue Pasteur entre les rues du Port, Lhermitte et Ferry.

En 1725, un Peyjehan, dit Pellèle, habite sur le chemin qui va des Cassis à Bordes.

En 1825, il y avait, au lieu-dit Pellele, appartenant au sieur Castera, un atelier de produits résineux  (alambic et four à goudron) près de Lestout et de Labassa.

  

PEY DE GUITS (1849)

Au sud de la Place Thiers entre les rues Francon, Lalanne et la craste.

On avait, le 10-01-1982 donné ce nom à une impasse parallèle à la rue Francon, Il est dommage qu’il ait disparu car le nom est très ancien.

Une des explications courantes est la butte des canards car un poéy ou pey est en Médoc une éminence.

Mais en 1728 on trouve "le pas de guit" soit le passage, puis Peys doûs guits (1785) et sa traduction littérale française "Pieds de guits" en 1792.

Butte, passage ou pied (comme surnom) le choix est large et "passage" semblerait le plus logique car il n'y a pas de dune au Pey de guits et qu'en 1591 déjà,  un autre lieu, à la Palu, s'appelle "pas des tourtes", le passage des tourterelles.

Mais en 1595 on trouve aussi une ordonnance du Parlement de Bordeaux, renouvelée en 1604, qui ordonne aux cagots, les lépreux, de porter un signe en drap rouge en forme de pied de canard afin que les personnes saines s'éloignent d'eux.

Il y eut peut-être des cagots à La Teste ou bien l'expression a-t-elle été employée comme surnom d'une personne qu'on voulait tenir à l'écart des autres.

 

PEYLE La (1849)

Voir rue de la Peyle.

 

PIGUES (1822 1849)

Situé entre la rue Gaston de Foix et le rue Henri Dheurle.

Une vigne y est signalée en 1722. Un siècle plus tard, en 1822, on y mentionne  un moulin appartenant à la veuve Eymeric. Cela confirme donc une indication de la carte de Cassini (fin XVIII°) qui notait à cet endroit le "moulin de Banard".

Voir rue Gaston de Foix.

Selon Yolande Vidal, le mot pourrait désigner une pie, ou un vanneau, elle l’emploie dans l’expression « pigue de ma », la pie de mer.

On retrouve cette traduction dans « les noms de famille gascons » de Louis Larronde qui est surtout spécialiste de la Bigorre, enfin l’abbé Vincent Foix la confirme pour la Chalosse.

 

PING (1822) PINS (1849) ENCLOS DU PING 1849

Le long de la rue Jean de Grailly, face au  stade, ce quartier évoque des pin(g)s. C'est en effet ainsi que se prononce localement le mot pin. On y trouve un immeuble qui date de la fin du XVIII° siècle et qui fut longtemps appelée la "maison Portier".

 

LES PINS DE BORDES (1822)

Cet ensemble de terrains  entre Clairbois et le bourg, limité au sud par la craste de la petite douesse, est le bois de Bordes cartographié dès le XVIII° siècle. Il est en effet attesté sous la forme "ping de Bordes" en 1725.En 1849, la forêt de pins s’y étendait sur 138 hectares.

Voir avenue de la Pinède de Conteau.

 

PIOU

Le lieu est situé à l'angle sud ouest du port. C'est une contraction du mot "puyou", il désigne une éminence, une dune (S. Palay).

 

PLACES  (1810-1849)

Attesté en 1725. Il va de la rue des Alliés à la rue Gaston de Foix ; son axe est la rue du président Carnot. En 1791, Fleury aîné, futur Maire de La Teste, y habitait et possédait un moulin à vent .

Voir rue des Alliés.

 

PRES SALES (1849)

C'est alors toute la zone au nord des digues et de la route d'Arcachon, mais le quartier s'étend au sud de celle-ci jusqu'à l'actuel centre commercial.

Voir rue des Prés salés.

 

PUJEAU (1810-1849)

Un pujeau est une éminence, celle sur laquelle se trouvait le moulin du même nom.(voir moulin du Pujeau)

 

RESINE (1849)

Quartier de la fabrique Lesca, c'est la partie sud du quartier du Bourg, entre la rue Pasteur et l'Avenue Charles de Gaulle.

Voir rue André Lesca.

 

ROCHER (Port de)

Mal dénommé « port du rocher », il tire son nom de la famille Rocher qui avait acheté en 1928 les « prés salés est ».Elle en possédait 120 hectares dont 30 en réservoirs à poissons. Nombre d’anciens se souviennent du Professeur Rocher, spécialiste de chirurgie infantile et orthopédique  et de son fils Christian.

 

«blason» sculpté par le Pr Rocher (Ph. R.Aufan,avec l’aimable autorisation de M.Doussy)

 

Celui-ci ravagé », selon sa propre expression, par la chasse aux canards, y installa, en 1948, une tonne : « hutte en béton » lambrissée à l’intérieur et recouverte de terre jusqu’au ras des « guichets ». Sa toiture était dissimulée par des fagots de bruyère ; elle mesurait 5 mètres sur 3 et elle était enterrée d’un mètre

 

                                La tonne de Cristian Rocher

       (Photo.R.Aufan avec l’aimable autorisation de M. Bouquey)

 

Il a décrit avec minutie cette installation et la chasse qu’il y pratiquait dans un ouvrage collectif « La chasse des canards » dont il a co-dirigé la rédaction. Paru en 1953 aux éditions parisiennes « La toison d’or », ce livre a contribué à faire connaître le bassin de tous les passionnés de cette chasse.

Le domaine fut ravagé par deux raz de marée en 1951 et 1957 et vendu le 10 décembre 1965 à une éphémère « Société civile immobilière du domaine de Suroît » dont les projets étaient « pharaoniques » : 2 ports en eau profonde dont un de plaisance,un port d’échouage,600 à 700 logements individuels et 1000 à 1500 logements en immeubles collectifs, un centre commercial, un centre culturel, un terrain de sport…. Ils ne purent aboutir car, par son jugement du 3 Octobre 1967, le Conseil d’Etat déclara que cette zone des « prés salés Rocher » faisait partie du Domaine Public Maritime (D.P.M.), confirmant un arrêté du 14 Juin 1854 et consacrant ainsi l’illégalité de toutes les autorisations accordées depuis cette époque.

Le port ostréicole de Rocher fut creusé en 1976-77.

 

SAINT JEAN (1810)

Voir allée des Prés St Jean.

 

SAUBONNA (1810 1849)

Attesté en 1727 . Il s'étend autour de la place Thiers ; l'actuel lotissement le Hameau en fait partie.   

Voir place Thiers.

 

SECARY  (1810-1849)

Voir rue de Sécary.

 

SEOUBE (1810)

Voir allée de la Lède de la Seuve.

 

SEOUGUE

C'est vraisemblablement une déformation de "séoube". A l'origine le quartier est confondu avec celui de la Séoube puisque Gilbert Sore dit qu'il traversait les pins de la Séougue pour aller à la Fontaine Saint Jean.

En 1934, André Rebsomen cartographie une dune de "la séougue", immédiatement au sud du cimetière, c'est  cette dune que suit la courbe de la voie directe et au début du XIX° siècle on cartographiait  "lède de la séougue" la vallée qu'empruntait le chemin de Crabeyron (soit l'entrée du quartier des Miquelots en passant sous la même voie.

E. Courtès s'appuyant sur le dictionnaire de Dubourg, traduit cela par "forêt  de chênes" mais Palay dit que c'est une forêt de pins ! Non seulement le mot ségue (ou sègue selon les auteurs...) a été traduit de différentes façons, mais le passage de ségue à séougue est linguistiquement difficile.

 

SEUBE (1822)

Attesté avec cette orthographe en 1722. Equivalence de séoube car u se prononce ou et de seuve car v se prononce b. Voir rue de la Séoube.

 

TAMBOUTAYRE (1849 :TEMBOUTEYRE)

Triangle entre la craste de la petite douesse au sud, les rues de Coutoum et de Maugis.

Voir rue du Coutoum.

 

TOURNON

Voir place Jean Hameau et rue de Tournon.

 

TRUC DES BAILLONS (1810)

Voir chemin de Bris. D'après l'abbé Baurein (1786), il y avait là un tertre, dessiné, en 1778, par Charlevoix de Villers où existait un ouvrage de défense, un retranchement. La mer y parvenait puisqu'en 1786, Clavaux cartographie la "baie de baillon".

 

 

2-QUELQUES LIEUX DISPARUS NON CADASTRES

                

 

 CASTEROLLE : nom donné par Rebsomen aux prairies des anciens marais entre la palu et la forêt, là où sont installés les pétroles.

 

ARTIGUE : Ce sont des terrains défrichés ; ainsi en 1631 l'artigue de Marot (au sud de Saint-Vincent) et l'artigue de Nibout (au nord de Notre-Dame des Monts.)

 

AYNIQUEYRES :  Signalé par J.Ragot en 1987. Il évoque peut-être des  conducteurs d'ânes : aynicot (Palay) ou aynoun (Vidal).

 

BARDIN : Pré attesté en 1639 "à Bardin". En 1791 une prairie dite " à barbin" appartient à Fleury . Elle est située quartier du Braouet.

Ces dénominations ont peut-être un rapport avec la maison noble de Bardin dont on trouve trace en 1422 dans un hommage que devait Marie Bardin à Gaston de Foix.

Il s'agit, en 1699, d'une maison située place de Lavie confrontant "du levant aux héritiers Fontebride et Baleste Martinon, du nord à la place, du midi à une vigne". Elle était donc sur le côté sud de la place Jean Hameau (Pierre Labat).

 

BASTIDE : Sur la carte de Mesnil, en 1762, c'est une élévation de terre à l'ouest du chenal du caillaou qui correspond au port de l'époque, le long du "lapin blanc" . Belleyme lui, écrit "la baride".

 

BAUDENS : En 1725, c'est un lieu-dit près d'une craste au sud du bourg.C'est aussi un nom de famille.

 

BAUDEU : apparaît en 1785 dans le quartier de Bordes.

 

BAUGE : apparaît en 1749 dans le quartier de Braouet.

 

BEROT (Somart de Bérot) : 1533.           ?

 

BINARD : Cassini y signale un moulin dans  le quartier des Pings.

 

BOULONG : En 1621 c'est le nom d'un labour.

 

BOUNUGUE (Laray de ) : nom d'une terre en 1621, à La Palu.

 

BRANIT : en 1621, il y a un ruisseau, une maison et une vigne qui portent ce nom .

 

BROT : en 1621, c'est un casau, une maison.

 

BROUAGE : lieu-dit en 1621.

 

CROISILLE : nom d'une pièce de vigne en 1621.

 

DAUGE : nom d'un casau en 1621.

 

DHENISSE : en 1621, c'est le nom d'un chemin qui va à Notre Dame des Monts .

 

FONDSMEDIT : C'est en, 1591, une pièce baillée à fief .

 

JOANNES :1703 .

 

LETTE DE LA MARQUE DES VACHES : Située à l'ouest de Notre Dame des Monts, elle est attestée en 1776. On y réunissait encore les troupeaux, pour le marquage, au début du XIX° siècle.

 

MARQUOISE : C'est, en 1738 et 1747, une pièce de terre en  friche au Saubonna. Certainement le surnom d'une propriétaire (marquise). On trouve en effet, plus tard, en 1822,une Marie Pétraud Veuve Deligey dite "la marquise".

 

MASSIP : le cadet ou le valet ; maison signalée en 1621.

 

MENGINE :1710.

 

MINOY  : un casau et une vigne en 1621. A vraisemblablement le même sens que menoy (voir ce mot lieux dits de la forêt).

 

MOUTETTE DE CASTET : C'était, en 1774, un ruisseau avec un emplacement de moulin appartenant à Taffard qui passait près de la "petite butte du chateau". Vraisemblablement un moulin à eau sur la propriété de ce Taffard dont la maison, rénovée, existe toujours à l'angle du boulevard du Pyla et du chemin des Prés Tremblants.

 

PEYCHOYE : une carreyre porte ce nom en 1621.

 

LE PIN FRANC : Il se trouvait aux Places. Les descriptions qui en sont données par les témoins font penser, vue son envergure, à un "pin de maître" qui, dans les airials landais, marquaient l'emplacement de la maison du maître par rapport à celles des métayers. C'était en général un pin parasol. Mais ce n'est qu'une hypothèse ; quant à l'adjectif "franc" il pourrait venir du fait que ce genre d'arbre n'était évidemment pas gemmé.

 

PIEUGNE : en 1892, un ancien pré salé et une vigne, qui produit 25 hectolitres  par an, portent ce nom et  appartiennent à un certain Dubernet.

 

PIRON : un lieu-dit proche de La Peyle ou Peylou en 1631.

 

POBREY : une vigne Pobrey " en 1621.

 

RENARD : Une terre y est signalée en 1693, un lopin de vigne y fut vendu  en 1765. Il confrontait le chemin du Coulom qui conduit des Places à la "lande du renard".

 

SOUDART : un lieu-dit en 1621.

 

SOURIGNEY : En 1621, on cite le pré de sourine, c'est "la petite soeur, la cadette" dont le diminutif amical devient sourinet (S.Palay).

En 1765 c'est devenu sourigney.

 

TOURTES Pas des (1591)

C'est le lieu de passage des tourterelles. A l'époque on les prenait à l'aide de filets horizontaux, les pantes (Voir rue Pey de Guits).

 

 

                          

            

3-QUARTIERS CADASTRES DE CAZAUX

                         

 

Les noms disparus sont en italiques.

 

La paroisse de Cazaux a longtemps fait figure de territoire désolé. En 1655, un document précise que "son peuple est devenu si petit qu'il suffit à peine à faire vivre                    

Cazaux en 1810  (en bas):                                                                 et 1849      (Plans R.Aufan)                                                                                                                                                               

 

         En 1790, lors du rattachement à la commune de La Teste, alors que le minimum pour constituer une commune est de 50 feux, elle n'en compte que 27 avec 132 habitants.En 1822, on n'y dénombre que 25 maisons et 1 atelier. La population monte à 350 vers 1840, à 490 en 1909. C'est la création de la base qui permettra à Cazaux Carte de Cassini Cazaux en 1786  

d'évoluer. C'est pourquoi il y a peu de noms anciens. Beaucoup ont d'ailleurs disparu des mémoires car la présence de la base, depuis 1917, a profondément modifié la composition de la  population. Cazaux ayant beaucoup changé, il ne m'a pas été possible de délimiter avec précision les quartiers de 1849.

 

Cazaux 1994(Google earth )                   et      Cazaux 2008 (image Science images)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

BARRAIL bois du (1810), La CARRAIRE (carreyre) du BARRAIL (1822)

Un barrail est un enclos pour les vaches.

En 1791, d'après la déclaration de son propriétaire, Fleury aîné, le barrail est un "fonds marécageux que les eaux couvrent la plus grande partie de l'année, garni de broussailles et de quelques arbres chênes". Sur le cadastre de 1810, un bois du barrail est présent entre le village et le lac. Cela explique l'assertion précédente mais il a vraisemblablement été draîné et planté.

 

CAP DE MOUNT : C'est l'entrée de la forêt (mount). En 1884, il y avait en ce lieu 24 hectares de vignes au sieur Rey, elles gelèrent en 1886 et furent replantées.

C'est actuellement le nom du terrain de camping de Cazaux.

 

CARREYRE 1849

Une carreyre est un chemin bordé de haies. Le quartier s'étendait du canal à l'allée des Gemelles au sud de l'allée Jean Lavigne.

 

CASTERA 1822 - 1849

Porté sous la forme "au castera" il aurait pu désigner une motte (au sens de motte féodale) mais c'est surtout un nom de famille: un Castera était syndic des habitants en 1784, un autre, Joseph, (1805-1877) fut premier adjoint en 1843 et le resta jusqu'à son décès. Son fils Nelson le fut, quant à lui, de 1878 à 1895.

Le quartier, limité à l'est par la rue Marie Dufaure, se trouvait entre les rues Lavigne et Daugey .

 

CLAVIE (1810)

Le mot ne se terminait pas par un r comme maintenant. Il s'agit certainement du nom d'une famille.

 

EGLISE

 

          L’ancienne église au bord du lac                                        L’église actuelle                                     Notre Dame du lac     

 La première église, Saint-Pierre de Cazaux, se trouvait au bord du lac entourée d'un cimetière.   En 1671 elle fut, parce qu'elle était délabrée, rattachée à la paroisse de La Teste.

 En 1849, elle fut démolie et reconstruite à l'emplacement actuel. De l'ancienne église ne subsiste que la statue en bois de Notre-Dame du Lac (XIV° siècle) qui réintégra l'actuelle église en 1975 après un séjour à la Société Scientifiqued'Arcachon (J.Ragot)  

 

GRAND CHAMP (1822)

 

GRANDE LEVADE ou LEVEE (1822)

Une levade est en général une surélévation qui supporte une chaussée.

 

GOUMURE (1810)     ?

 

HOUSTEVIEL (1810) -L'OUSTAU VIELH (1849)

Comme en 1822 on trouve LOUSTANAU , l'oustau neuf, le mot  lui aussi déformé, doit donc, par opposition, signifier l'oustau vieux. Il s'agit de maisons et non de quartiers.

 

JAMBART (1849) ou Jean Bart

C'était le chaffre, le surnom, de la famille Bal. Le quartier se trouvait au sud de la rue Emile Lanusse.

 

JEANTET (1849)

Issu du prénom Jean, le quartier se trouvait entre les rues Moroge et Porte Teny, au nord, lle canal à l'ouest, les allées Jean Jaurès au sud, Sanchez, Emile Lanusse et Daugey à l'est.

 

LA CROIX (1849)

Situé en arrière et à l'est de l'église.

 

LA CURE (1822)

En 1822, y habite Jean Castéra dit "Jean de la cure".

  

LANOTS (1849)

Sous la forme "aux lanots" cela signifie "qui est de la lande ou des Landes". Le quartier, limité à l'est par la rue des Frères Dupuy, s'étendait jusqu'au lac (au sud de la rue du Commandant Marzac) et, de l'autre côté du canal, jusqu'à la craste de Nezer. C'était en effet une lane, une lande, entre le village, le lac et la forêt. Lanot est un diminutif justifié par  la faible étendue de cette "petite lande", si on la compare à la grande lande qui s'étendait au nord et à l'est.

 

LETOT 1849 ou LETTOT (1810)

Située près du lac, c'est la "petite lette", la petite vallée. Le nom est connu depuis longtemps puisque c'est là que fut allumé le grand incendie de 1716 qui ravagea les 2/3 de la grande forêt.

 

L'HOPITAL (1810) - MAUBEC L'HOPITAL (1822) - L'HOSTELLERIE (1786)

Sur la carte de l'Institut géographique national on trouve, face au Courneau, un lieu-dit  qui évoque l'hôpital militaire installé dans le camp du Courneau pendant la première guerre mondiale.

Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit : il y a un lieu-dit portant ce nom dans le bourg actuel de Cazaux : c'est le quartier de l'église actuelle que l'Abbé Baurein nommait en 1786, « l'hostellerie » et où il y avait 5 maisons, ce que le botaniste De Saint Amans traduira en 1801 par « l'estollerie ».

Sur la carte des « Chemins de saint Jacques de Compostelle en 1648 » dréssée par D.Derviaux,la « voie des anglais » partie de Soulac, se divisait à Biganos en deux branches dont l’une rejoignait La Teste puis, Biscarrosse par Cazaux.

La voie empruntait l’actuelle rue Jean Lavigne pour rejoindre ensuite le chemin de Sanguinet.

 

MAUBEC (1810)

En 1621, une vigne de Maubec doit la dîme à Notre Dame des Monts.

Traduit parfois par le mauvais bec, c'est en fait un cépage répandu en Bordelais sous le nom de malbeck ou malbec, ce qui, pour une vigne est plus logique.D'ailleurs dans le patois local, cela désignait un vin de mauvaise qualité, qui passait mal ..dans le bec.

 

MOUCHUT (1810)

Chaffre en 1790 de Pierre Desprian, il signifie "Monsieur". Le quartier était à l'est de la rue des gemelles entre la rue Jean Lavigne et celle du Commandant Marzac.Voir rue des Mouchets.

 

MOULIN (1849 )

Réclamé en 1789 par les habitants, ce moulin à vent, situé vers la déchèterie, a dû être construit vers 1825 puisque la demande d'autorisation faite par Pierre Castera cadet date du 1° Mars 1824. Il fut  autorisé "à ses périls et risques" sur une parcelle de lande communale de 32 ares 92, "en attendant la concession royale". Il existe encore au cadastre de 1849 au nom de Jean Castera et aurait été démoli vers 1890. Ses meules en grès auraient été transportées dans le jardin du curé il y a une quarantaine d'années et auraient disparu lors des travaux de réfection de l'Eglise. Le quartier était situé dans le quadrilatère formé par les allées chemin du moulin, Marie Dufaure,et Raymond Daugey. (Voir rue du Moulin).

  

RIBOT (1849)

C'est un surnom ( en 1822 on trouve un Dub(v)ignère dit Ribot propriétaire au lieu-dit "grand champ".) ou un nom de famille puisque la même année une Vve Ribot est propriétaire à La Teste. A l'est des Lanots, le quartier s'étendait de part et d'autre de la rue du Commandant Marzac.

 

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