III-LES LIEUX -DITS |
Les
lieux-dits ont été classés et cartographiés selon l’ordre suivant :
A-
lieux-dits de la lande: leur petit nombre et leur faible
ancienneté n'a pas justifié de cartographie particulière. On retrouve les noms sur
la carte de
B-
lieux-dits des semis : J'ai utilisé une cartographie que
j'avais établie à partir d'un document anonyme appartenant à
Pour en faciliter la recherche, j’ai
distingué deux zones :
1- les semis au nord de la forêt usagère.
2- les semis à
l’ouest et au sud de ce massif forestier.
C- lieux-dits de la montagne ou forêt usagère : c'est la carte
établie par Durègne de Launaguet en 1904 qui a été utilisée. Cette carte est
d'ailleurs, en ce qui concerne le parcellaire, la reprise d'un document
cartographique établi par Gustave Hameau en 1863 à partir du cadastre de 1849.
A-LES LIEUX DITS DE LA LANDE. |
1-Carte
de la compagnie agricole et industrielle d’Arcachon – 1837
Jusqu'aux tentatives de mise en culture du
XIX° siècle, la lande, domaine des bergers montés, quand la lande est humide,
sur leurs échasses, les tchanques, ne comporte que peu de lieux-dits. Ils
datent presque tous du XIX° siècle et rappellent souvent les acteurs des
compagnies d'aménagement.
Cela commença en 1766 avec la vente par le
Captal de près de
Vint ensuite
Puis, de 1837 à 1846,
Un chiffre témoigne de ces échecs agricoles
, celui de 1892 : il y a encore 1544
hectares de landes dans la commune, preuve que les terrains cultivés y
sont retournés .Il reste cependant quelques bois de pins issus des plantations effectuées par
LA BECASSIERE
Nom récent au sud
de l’Hippodrome du Becquet, il est certainement lié aux bécasses.
BEQUET (1849)
Hippodrome du
Le Bequet est le pendant du lieu-dit de
BIREHUC
C'est une allée pare-feu (vira huc)
entre lande et forêt usagère qui allait des Saux à Cazaux.
Elle était, avant 1789, nettoyée selon le
système de la corvée : les usagers, encadrés par des propriétaires, devaient
défricher cette bande afin de protéger la Montagne contre les incendies.
C'est aussi le lieu-dit, près du
Becquet, où les premiers semis du Captal Jean Baptiste Amanieu de Ruat furent
incendiés vers 1733 car cela n'était pas compatible avec la baillette de 1550
qui n'autorisait que de semer des bleds.
BLACAS
Marie François Alexandre, comte de Blacas
Carros, fut, en 1837, un des Directeurs de
BONNEVAL Comte
André de
Actionnaire lui aussi de la "Compagnie Agricole et industrielle
d'Arcachon"
Sa direction s'étendait du canal à la
craste Nezer et sa maison se trouvait face au lieu-dit
Il publia en 1839 un "Tableau
pittoresque des landes du Bassin d'Arcachon"
Son nom avait
été donné à la plaine des sports, appelée désormais du nom de l’ancien maire
Gilbert Moga.
CANAL DES FORGES
Dérivation du canal des Landes, appelé
aussi canal des usines, il servait à alimenter la forge ou usine d'extraction
de fer installée par Gaullier L'Hardy. Cette usine, gérée ensuite par Héricart
de Thury puis par Brothier, s'arrêta en 1851. Elle extrayait le fer de la
garluche locale qui était prise dans la lande.
(Voir
CRASTE BANEYRE
C'est la suite de la craste de Nezer ou
craste de
Venant de "banal",
banalités, elle signifie qu'elle a été construite et entretenue par les
habitants du Captalat pour
drainer la lande (peut-être à titre de
corvée).
JAUMART (1849)
Lors de la liquidation de
LACANAU Le
pas de (1810)
Cela évoque un chenal. Le lieu se trouvait
vers Sanguinet.
LANDE DU COURNEAU
(1849) LE COURNEAU + canton ONF du Courneau.
Un courneau est souvent traduit par
carrefour (Palay), mais au Moyen Age, c'est aussi un quartier, un coin, un
hameau (Delpit). C'est ce dernier sens qui est le bon. En effet, en 1849, le
Courneau était un hameau de quelques cabanes. Plus tard à partir de 1876, ce
fut la seconde station du train qui relait
En
ce lieu fut installé, en 1916, après réquisition des terrains, le camp
militaire du Courneau destiné à accueillir et entraîner les troupes de
« tirailleurs sénégalais » mobilisés dans toute l’Afrique Occidentale
Française. Les 2513 premiers arrivèrent depuis Dakar en avril I916. En Juillet
1917, les occupants de ce camp insalubre, furent évacués vers Fréjus, afin de
laisser la place à des troupes russes qui, après la révolution qui s’était
produite en Russie, avaient été retirés du front, évacués sur le camp de
Pour
plus de détails, lire l’ouvrage édité par
LANDE DE TECHOUEYRES
Il y aurait eu là, au XVIII°, une borne
délimitant le Captalat et le Teich. Un bois de "Texoueyres"
est porté sur la carte de Mesny levée en 1762. Jacques Ragot rattache le nom de
Téchoueyres au gascon "tach", le blaireau, dont ce serait le
terrier quant à B. et J.J. Fénié, ils le définissent comme "un
monticule, une petite hauteur arrondie".
Les landes nord
et sud de Techoueyres se trouvent à l’intérieur de la base aérienne.
L'ECLUSE (1849)
Ce lieu dit se trouvait au nord du
Pujeau broustut, actuellement dans l'enceinte militaire et devait évoquer la
prise d'eau du canal des forges.
Les écluses de
2-La
croix de « Montmorency »
En aval de la 8° écluse, à
Sur le socle est l'inscription suivante : "Le
7 Juin 1842, cette croix a été plantée par le Duc de Montmorency, président de
3-Le Courneau : la deuxième écluse (Collection
privée)
Il
faut savoir qu’avant la construction du canal, les eaux du lac débordaient
souvent. En 1786, l’abbé Baurein remarque que « certains hivers (elles)
s’avancent sur les fonds voisins »
Les écluses qui subsistent doivent
maintenir le niveau du lac à la côte de
niveau du lac de
Actuellement occupé par un village de
vacances, le domaine de
L'HOPITAL
Sur de rares cartes, le lieu-dit se
trouve au Courneau à droite de la route départementale. Il évoque l'hôpital
militaire du Courneau où furent soignés, pendant la guerre de 1914-18, Russes,
"Sénégalais " et Américains.
4-Le
camp du Courneau (collection privée)
Ouvert en août 1916, il accueillit jusqu’en
1918, plus de 8000 malades et enregistra de nombreux décès à cause des
conditions climatiques surtout parmi les tirailleurs « sénégalais »
dont plus de 900 décèderont.
PONT DES AMERICAINS
Evoque les américains stationnés au
Courneau en 1918. Membres de brigades d’artillerie qui s’exerçaient sur les
bords du canal ils arrivèrent à partir d’avril 1918.Il y avait aussi un hôpital
militaire dans lequel beaucoup sont morts de la grippe espagnole ou de
pneumonie.
5-Stèle élevée à la
mémoire des américains. (Photos.R.Aufan)
88 d’entre eux reposèrent un temps dans le
cimetière du Courneau qui fut créé le 15 Février 1918, en face du
« cimetière des sénégalais ».
66 corps furent rapatriés aux USA entre
1919 et 1921, quant aux autres ils furent transférés au cimetière américain de
Suresnes.
6-La
plaque au pied de la stèle
A ces 88 soldats, il faut ajouter 7
aviateurs, décédés lors d’accidents d’avion, qui ont été inhumés dans des
cimetières civils. En effet l’école de Tir aérien de Cazaux reçut 1306 pilotes
américains.
La liste de ces soldats a été publiée en
2000(bulletin de
PORTE TENY
Sur la carte de l'IGN de 1937, il est
à côté du Bequet. Il y a aussi une rue de Cazaux qui porte ce nom. Ce
pourrait être une francisation ou une déformation d'une expression courante, "porta
t'en i".
(Voir rue Porte Teny)
PUJEAU BLANC
(1810)
Actuellement à l’intérieur de la base aérienne,
c’est la butte sur laquelle se trouvait une borne de séparation avec la commune
de Sanguinet. Le lieu est à l'intérieur de la base. On pourrait s'étonner de
l'existence de limites précises entre les paroisses surtout dans une zone telle
que la lande. Cela vient du fait que, depuis 1550, les habitants du Captalat
(testerins, cazalins, et gujanais) y jouissaient de droits de pâtures
importants. La vigilance était donc de règle quant aux troupeaux étrangers.
Ceux de Sanguinet, durent même payer, un temps, un péage pour avoir le droit
d'amener leurs troupeaux à Biscarrosse en contournant le lac par le nord et
l'ouest. D'où l'importance de ces bornes dans la toponymie.
PUJEAU BROUSTUT
1810
C'était un petit monticule (pujoou)
broussailleux (brouste) qui servait de lieu de repos aux bouviers quand
ils transportaient la résine des Landes vers
SALBERT (1849) ou
SALVERT
Gilbert, Marquis de Salvert, était sous
directeur de
SAUSSOUZE Lande et bois de (1810)
C'est l'endroit où poussent des saules,
saous ; le suffixe sous ou souze est péjoratif. (Ragot)
Attesté en 1791 sous la forme
"Saussouze".
Ces deux lieux-dits se trouvent dans l’enceinte
de la base aérienne.
SAUX (Lous) 1810
Au pont du Saous (des saules noirs), la
route de Cazaux franchit la craste Nezer. En 1893 il y avait là une vigne
appartenant à Bertrand fils. C’était aussi la première station, en partant de
VILLEMARIE
1849
Il y avait là un moulin à eau qui
aurait fonctionné d'abord pour décortiquer le riz de
Dans la première moitié du XX° siècle,
d'autres familles célèbres s'essayèrent à la mise en valeur.
On vit ainsi les troupeaux de vaches
de Jacques Meller et dans les années 30 beaucoup se pressèrent aux réceptions
données par le propriétaire des lieux qui était le Duc Decazes.
On vit aussi les vignes du fils de
l'industriel Decauville, dont le seul souvenir était, sur la route des lacs, le
lieu-dit "le chai au vin", jusqu’à ce que, très récemment, un
propriétaire y replante des vignes à partir de vieux ceps et, en 2004,
mette en bouteilles sa première récolte privée du «Domaine Decazes».
L'origine du nom écrit "Ville
Marie" en 1849 est inconnue. Certainement au début un hommage rendu à
une dame.
B-LES LIEUX DITS DES SEMIS |
Les semis sur dunes modernes ayant débuté
en 1782, la plus grande partie des noms est récente. Seules les dunes proches
des anciennes montagnes (qui portent souvent le nom des pièces ensevelies) et
quelques rares noms le long ou au bout des grands chemins qui les traversaient,
sont anciens. Le reste date du XIX° siècle.
Quant aux noms disparus, ils sont en
italiques.
Comme le
montrent les cartes établies à partir d’un document original datant des années
1820,les semis ont été effectués à partir de 1782 (Ruat, Peyjehan) repris en
1787 (Brémontier,Peyjehan), généralisés partir de 1801 (Commission des dunes),
sous l’autorité de l’Etat qui en devint propriétaire en 1810,ils se terminèrent
vers 1850.
A partir de la
loi de 1857, l’Etat revendit ces terrains. Ce qui provoqua la privatisation du
massif forestier (les Eaux et Forêts, responsables de l’ensemencement depuis
1862 ne garderont que l’extrême sud du massif).
Cela commença, de 1860 à 1863,
par les dunes de Peymaou et du Port , bordant, au sud, la petite montagne
d’Arcachon puis se continua par les dunes testerines. La seule zone qui ne
trouva pas d’acquéreurs parce que très attaquée par la mer, fut celle qui
s’étendait de Bernet à la dune, cela fut réglé en 1915.
7-Le tableau ci-dessus montre les principales adjudications.
-----------
1 /Au nord de
8-Carte R.Aufan
ANE (Dune de l'esquine de l'âne)
Semée entre 1818 et
Elle était traversée par le chemin du
Moulleau (voir « Rues et quartiers ») qui, en 1925, se nommait "chemin
de l'échine de l'âne ou des chênes verts". On lit d'ailleurs cette
année là que la commune, face à la demande de création du lotissement Bellevue
au Moulleau, posa comme condition que ce chemin reste libre et que sa largeur
soit portée à
BARONS
Une cabane, une dune et une lette portent
ce nom.
En 1727, la lette s'appelait "du
grand baron", appellation qui témoignait d'un épisode conservé dans
les mémoires ; en effet, lors de ses fouilles, en 1878, François Auguste
Lalesque y trouva deux pièces de monnaie, attribuées au règne de Richard II
d'Angleterre (1377-1399), un cimetière avec vingt squelettes dont l'un "d'une
taille extraordinaire" portait un éperon (le grand baron ?), et
les vestiges d'un bâtiment qu'il considéra comme étant une "chapelle
décorée de fresques pouvant contenir quarante ou cinquante
personnes ".
Cette lette s'est aussi appelée "de
Pierille" en 1827, surnom fréquent à La Teste (voir Jaougut).
BAQUEYRAS
La dune de Baqueyras (mal orthographiée
"baqueyris" en 1849), tire peut-être son nom d'un mauvais
vacher ou d'un vacher méprisé (baquey, vaquèir = vacher +
as : augmentatif péjoratif).
BARON CAPET
(dune du)
Fixée vers 1819, elle prit le nom de la
pièce de forêt usagère qu'elle avait en partie recouverte (voir Forêt
Usagère).
BARRAIL
Ce lieu-dit qui signifie un enclos (barràlh)
devait se trouver près du lac d'eau douce de la lette du jaougut laquelle fut
ensemencé en 1814 ce qui provoqua dès 1819 la disparition des eaux.
BEL AIR
Le lieu se trouvait, en 1849, vers
BRILLEYS
Dune à la lisière nord de la pièce usagère
du même nom (dune de Plumious et
Brilleys) semée en 1820.
CABO
La dune de "cabeau" fut
semée en 1825. Le nom véritable "càbo" désigne, dans le sud
-est des Landes, une ruche (S. Palay).
CAMICAS
La dune, qui se trouve au nord du
golf fut semée en 1812. On donne actuellement ce nom à la dune qui porte
les antennes de la station radio maritime. C'est une erreur, cette dune
s'appelle en fait la dune de Lagrua et fut semée en 1808.
Camicas est un nom propre (voir chemin de
Camicas).
CAPET (dune de)
Au sud de l'hôpital, elle fut fixée entre
1803 et 1815. Son revers oriental, au dessus des prairies du même nom,
marque l'extrême avancée des sables blancs. Afin de les arrêter et de
protéger les premiers semis entrepris dès 1803, sa crête fut équipée d'un
clayonnage de
Le nom désigne un chapeau ; est-ce en
rapport avec sa forme ou avec son propriétaire?
CENTRE (dune et
pare feu)
Elle tire son nom de sa position centrale
et fut semée entre 1815 et 1818.
CRAVEYRON ou
Crabeyron
Lette par où passait le chemin du même nom
(le petit chevrier).
En 1812, un atelier de résineux y fut
adjugé comme bien national, en 1842 un rapport de garde forestier signale que
cette pièce est dévastée par le bétail.
DIDIER (dune de)
Au Nord du chemin de La Teste au Moulleau,
en arrière de la station, cette dune actuellement urbanisée, qui prolongeait,
au nord, la dune de Pissens, fut semée en
DUNE RONDE
Le nom vient de sa forme, elle fut semée en
1828.
EDEN (de
Voir avenue de l'Eden.
EGLISE (dune et
lette de l')
En 1770, il y avait, dans la lette, le long
du chemin de Pausaduy, un lac d'eau douce qui fut concédé pour la "pesche"
aux canards au forgeron Bertrand Nouaux contre 1/10° des canards capturés
pour le Captal. La dune est parfois appelée "des barons", elle
évoque le souvenir du premier prieuré cistercien dont des vestiges furent
trouvés en 1878 et qui, menacés par les sables migra plus au nord au lieu-dit
« Notre Dame des monts »
(Voir Barons et rue Notre Dame des monts)
GARLION, GARLIE
(1810), GARTEY (1839), GARTIOU (1846)
Le véritable nom désigne soit le
gardien du troupeau (gart + ey) soit le lieu (gartiou) où se
réunissent les vaches à demi sauvages pour passer la nuit. C'est aussi le lieu
où elles sont regroupées pour le marquage.
Il s'agit, entre les semis de Brémontier et
la dune de Lartigon, de la plaine située entre le pied de la dune de Pissens et
la mer, dont
GINESTRAS (dune
et lette)
La dune de ginestras (le nom vient de ginestre,
le genêt) fut semée entre 1818 et 1822.
GNON
Le lac d'eau douce de la lette du gnon, au nord des pins du
Laurey, fut concédé en 1774 au sieur Pierre Peyjehan fils aîné, bourgeois, pour
la pêche aux canards contre 1/6° des canards pris et 1 sol d'esporle (droit
payé par celui qui obtient le fief). Le mot gascon le plus proche est le
landais "gnan" qui désigne un surveillant, mais ce pourrait
être aussi le vieux mot français "gnon" qui, depuis 1651,
désignait l'enflure (oignon) provoquée par un coup de poing et, par extension,
le coup lui-même.
GRAVE (La) ou
GRAOUS
C'est le nom que portait au XVIII° siècle
la zone de forêts qui ont été ensuite
recouvertes par la dune du Sabloney puis du Pilat. Le nom a été gardé, en
arrière, par une parcelle de forêt usagère. Le nom vient des bancs de graviers
repérables par forage, qui se trouvent sous les couches d'alios et de tourbe du
pied de la dune. A une époque où le niveau de la mer était plus bas, ces
graviers pouvaient être apparents. Une partie de la parcelle actuelle a été
recouverte par la dune. Celle-ci fut ensemencée vers 1832 puis de nouveau
ensablée vers 1860.
JAOUGUT (lette et
dune)
Lieu (jaougar)
couvert d'ajoncs (jaougue). Parfois appelée aussi de "cabo",
elle fut en partie ensemencée par le Captal vers 1780. Le terrain fit partie de
la contestation entre Lalesque et l'Etat (voir "
En
1982/83,y fut trouvé et fouillé, sous une butte de
9-La
lède : carte établie d’après un document de I827, la lette de Jaougut
y figure en B. Les dates sont celles des semis. Auparavant et depuis le XIV°
siècle, c’était des « sables blancs »
(document R.Aufan)
JUGE (Dune,
lette, maison et garde-feu du)
La dune fut semée en 1812, la lette humide
en 1815. Il semble que la dune soit en fait la première dune de Camicas. Le nom
vient du juge royal Peyjehan, propriétaire de ces terrains.
LAGRUA (dune de)
Semée en 1808, elle est actuellement
improprement appelée "Camicas".
(Voir rue de Lagrua)
LAUREY (dune de)
Cette dune du laurier sur laquelle se
dresse le pylône de surveillance des pompiers est très ancienne. Vestige
oriental des forêts recouvertes par les dunes de sable blanc à partir du XVI°
siècle, elle est présente sur les cartes anciennes et toujours boisée. En effet
sa hauteur (
En 1763, le géographe Mesny ne parle plus
que d'un petit îlot d'une "vingtaine de pieds de pins fort petits
et torts" qui sort des sables environnants, il indique la
présence une vingtaine d'années plus tôt d'un bois de 400 arpents (de 136 à
MARTIN (dune)
Elle devait se trouver au sud de la Teste
et fut semée en 1825.
NOTRE-DAME DES MONTS
(dune de)
Fixée en 1818, elle dominait les vestiges
du second prieuré cistercien établi là après la disparition de celui de la
« dune de l’église ».. Le talus encore visible, au nord de la voie
directe, témoigne de l'extrême avancée des sables.
(Voir rue Notre-Dame des Monts et Dune de
l’église)
PACHOU (Le)
Situé sur les terrains de l’ancien hôpital,
c'était le surnom de Jean Deligey qui, en 1783, y possédait une vigne. Dernière
zone touchée par les sables mobiles, le secteur fut ensemencé en 1803. En 1834,
les héritiers de Deligey, J.B. Mercié et J. Pontac revendiquèrent l'application
du décret de 1810 qui prévoyait, contre remboursement des semis, la remise des
nouvelles forêts aux propriétaires des anciennes parcelles recouvertes. Mais
l'administration argua du fait que, sur les documents présentés, il n'y avait
pas d'indication concernant l'étendue et les confronts de la vigne ! Ils
n'osèrent pas engager d'action judiciaire et l'Etat resta propriétaire.
On peut encore voir, dans la partie nord,
au nord - est du monument dédié à Brémontier, un talus qui est dû à
l'installation d'une palissade destinée à protéger les premiers semis effectués
en 1802 dans la partie Est des sables blancs. Ceux situés à l'ouest ne furent
fixés qu'en 1813.(Voir dans « Rues et Quartiers » l’allée du Cippe
Brémontier)
PEYLE (Dune de
la)
Actuelle dune du cimetière, elle fut
dénommée Bayle sur certaines cartes.
(Voir rue de
PILAT (dune du)
Actuellement déformé par l'adoption de
l'artificiel Pyla, la pile, le tas de sable, lous pillars (1484), lou
Pila (1556) est un nom qui migre du nord au sud en fonction du déplacement des
passes d'entrée du bassin. Au XVIII° siècle, avant que ne commencent les semis,
la dune s'appelait "du Sabloney". Lors des semis, elle fut
divisée en 3 parcelles : la dune de Lartigon ou de
L'ensemble, sur les cartes du Conseil
Général (1875) et du Ministère de l'Intérieur (1890) prit ensuite le nom de Dune
de
Sabloney étant
parallèlement conservé en 1934 par A. Rebsomen.
La dune, haute d'une soixantaine de mètres
était donc, vers 1860, recouverte d'une forêt qui fut vendue par l'Etat (1864)
dans le cadre de la cession de tous les semis qu'il avait effectués.
L'opération fut d'autant plus heureuse que le déplacement des passes entraina
ensuite des mouvements de sable tels que tout fut détruit par le recul de la
côte ou recouvert par les sables éoliens portant ainsi la hauteur de la dune à
plus de
Actuellement,
d’après les dernières mesures effectuées en 2015 elle fait
10- Recul de la dune 1922-1962 ( carte R.Aufan)
La particularité de la dune c’est qu’elle
est privée. En effet les consorts Conseil , acheteurs de 1864, vendirent, en
1920,leur propriété à
Une étude que j’avais réalisée en 1984
montrait, qu’entre 1922 et 1962, l’ avancée vers l’Est avait pu atteindre
Depuis
quelques années le Conservatoire du Littoral qui exerce un droit de préemption
et veut l’étendre à une partie de la forêt usagère située en arrière, s’est mis
à acheter
des parcelles de même que le Conseil Général de
11-Carte
foncière de la dune du Pilat
12-Zones
de préemption et de protection des espaces naturels sensibles. (Conservatoire)
(documents Urbanis 2002-AM La Teste)
De plus depuis
2007, la dune est gérée par un Syndicat Mixte composé de 6 représentants de la
commune de La Teste(2),du Conseil général(2)et du Conseil régional(2). Cette
structure née en 2007 était à l’origine présidée par le Maire de La Teste mais
suite au changement de municipalité, c’est désormais un membre du Conseil
régional qui la préside.
La présence de 5
terrains de campings en arrière de la dune (en site classé et Natura
2000) a conduit les autorités à établir un plan paysager particulier mais une
récente décision ministérielle permettant aux
propriétaires du « Pyla camping », qui l’avaient demandé en
2005, d’augmenter la superficie de son terrain pour compenser ce que leur dune avait recouvert, a provoqué
une polémique et des actions en justice.
La dune, en
reculant, découvre depuis très longtemps d’anciens sols (paléosols) qui sont
les témoins,depuis l’époque du Néolithique des différents niveaux forestiers et
des activités humaines.Ils sont particulièrement visibles après degrosses
tempêtes.C’est là que j’ai pu étudier, en 1980, un premier four à goudron
antérieur au XVII° siècle particulièrement bien conservé(voir « les produits résineux.free.fr »)
-------------
13-les paléosols en 1982 (ph.R.Aufan) 14-tronc de pin
fossilisé
Au pied de la dune,en 1940, s’échoua (amarre cassée
pendant le remorquage), un bateau en ciment réquisitionné par les allemands
pour en faire vraisemblablement un dépôt de charbon.
15-Le bateau en ciment après la guerre (photo
M.Gispalou, collection privée)
Du nom de
« caméléon », il avait été construit par les chantiers de Bourg sur
gironde et mis à l’eau en Mars 1920. Brisé il fut recouvert par les flots vers 1978 et git
désormais dans le chenal.
PIERILLE (lette)
En partie semée par le Captal en 1780, elle
fit partie de la contestation entre l'Etat et Lalesque en 1827 (Voir
Le premier messager du service postal en
1770, Pierre Daugès, était surnommé Pierille. C’est aussi celui du cazalin
Pierre Desprian en 1721.
PISSENS (lette et
dune)
Si la dune fut fixée en 1815, la lette, à
l'Est, ancien "lac d'eau douce" concédé pour la "pesche"
aux canards en 1775, fut ensemencé sur
Le sens est inconnu. Est-ce un nom de
personne ?
La dune de Pissens se trouvait au sud de
l'ancien chemin du Moulleau, qui aboutissait à la rencontre du garde feu du
sémaphore et de l'actuelle rue François Xavier. Au nord c'était la dune de
Didier.
(Voir boulevard de l'Atlantique).
A l’époque moderne la lette de Pissens vit
naître deux projets de constructions : celui d’un sanatorium, sur des
terrains donnés en 1896 par M.Bernardbeig et celui encore plus farfelu du
lotissement de l’Eden (voir ce mot dans le chapitre « rues »).
PLUMIOUS (dune de)
Semée en 1820. Son nom peut être rapproché
de "plumous", ce qui est plumeux (S.Palay).
PORT (dune du)
Semée en 1809, elle dominait le port du
Caillaou, d'où son nom. Elle est en grande partie sur le territoire d'Arcachon
(emplacement du Lycée Technique...). Son extrémité devait constituer la "pointe
de la baride" des cartographes du XVIII° siècle.
PRADE (lette de
la)
Semée en 1828 (voir Jaougut), la lette, qui
s'appelait alors de "la prade"
(la prairie) fut concédée par le Captal en 1727 au chirurgien Baleste Marichon
à charge pour lui de l’ensemencer. Ceci n'était pas légal puisque cela faisait
partie des vacants qui depuis la baillette de 1550 ne pouvaient être concédés
que pour y semer du blé. C'est pourquoi l'ensemencement n'y fut réalisé qu'en
partie en 1780 par les soins du Captal (deux ans avant que la situation
juridique ne fut réglée).
Vers 1805, une autre partie de ces terres
vaines fut ensemencée par l'Etat et les terrains furent rachetés, en 1825, aux
héritiers de Baleste Marichon, par le Maire de
L'Etat fit appel du jugement favorable à
Lalesque mais
SAOUS (dune
des)
Cette dune des saules, fixée en 1819,
domine l'extrémité nord de
Il y avait certainement des marais, d'où la
présence de "saules marsaults" puisqu'en 1842, le garde forestier y
verbalisa un certain Duha pour "coupe et enlèvement d'un pied"
de cette espèce.
TOURNON (dune de)
Parcelle de sables blancs, à l'ouest du
Laurey, ensemencée en 1807, dénommée ensuite ainsi en l'honneur d'un Préfet de
Voir boulevard des Crêtes.
TROU DE L'ENFER
Cette appellation est donnée à une très
profonde vallée qui se trouve entre les dunes de Branquecourau et de Ginestras.
VIOTTE (dune)
Semée entre 1822 et 1825, elle portait le
nom d'un Ingénieur en Chef de
2-A
l’ouest et au sud de la forêt usagère.
-----------------16--------------
LES ANGUILLONS
La véritable orthographe est en 1810 : les
aguillons, ce qui correspond à l'aguilloun que Moureau traduit par une pointe
de terre qui s'enfonce. C'est d'ailleurs le cas puisque la pièce usagère des
Broustics-Lestout forme en cet endroit une pointe en direction sud-ouest dans
les semis comme ce devait être le cas pour la pièce usagère des aguillons qui
en 1810 devait s'avancer dans les sables blancs. Il n'y aurait donc aucun
rapport avec les anguilles, explication basée sur la mauvaise transcription du
nom sur les cartes.
BALISES (dune
des)
Appelée aussi dune "dune du vieux
fort ou des balises du sud", au nord de l'ancien fort de
BARRIQUE (dunes et
lède de la)
Semées
en 1848, il y eut, dans la vallée, une cabane achetée en 1850 par les Eaux et
Forêts pour servir de domicile au garde du canton. Le nom apparaît
postérieurement aux semis et doit avoir un rapport avec l'activité du gemmage.
17-Barrique dans laquelle on versait la
gemme (galipot) après l’amasse (Col. R.Aufan)
BLANCHE (dune et
lède) 1840
Le nom a dû être donné avant qu'elle ne
soit recouverte de semis.
CASINO (le)
Le nom apparait en 1899 porté par une
cabane forestière. Il s'est ensuite déplacé vers la dune sur les cartes de
l'I.G.N. Sens inconnu.
CHEMIN DE FER
(le)
D'après E. Courtès, ce lieu-dit évoque des
opérations d'évacuation des billons de pins sur des "rails"
constitués de rondins pelés et joints les uns aux autres. Ces opérations
étaient conduites vers 1925/30 par deux haleurs du nom de Mouton et Bataille.
CUREPIPE (cabanes
de)
Les cabanes sont mal placées sur la carte
de l'IGN, il y a une inversion entre Curepipe et Peyroutas.
Voir boulevard de Curepipe.
DESERT (dune du)
Semés en 1835/1836, ces sables avaient
recouvert une partie de la pièce usagère du même nom. Le nom évoque une
ancienne friche.
DOUANES (Le poste
des)
Avant la Révolution, il y avait déjà un
poste de douanes installé au Pilat (le lieu dit est alors plus au sud que
l'actuelle dune) qui, après avoir été installé au sud de la dune des balises
puis sur celle du vieux fort (1842) fut plus tard, peut-être sous
Celui-ci fut construit, en 1843, à "
FORT (dune du vieux)
Voir dune des Balises.
GAILLOUNEYS
La
dune se trouve en lisière de la vieille forêt et porte le nom de la
parcelle usagère voisine. Ces sables furent semés en 1839.
Le nom s'est ensuite déplacé vers le
rivage, porté qu'il fut par la maison forestière. Il vient certainement
de " gàlhoun ", qui signifie le surgeon et
s'appliquerait donc à de nouveaux semis. Mais le nom existe aussi en forêt
usagère depuis le XVII° siècle.
18-Les
blockauss des Galouneys en 1979 (Ph. R.Aufan)
Sur la dune côtière les allemands avaient,
pendant la seconde guerre mondiale, construit des blockauss, éléments du
« mur de l’Atlantique » c’est la mer qui en eut raison, la côte
reculant certains gisent encore sur la plage tandis qu’à plusieurs mètres de
fond, d’autres font la joie des plongeurs.
GRAMUGES (dune et
lette)
Semées entre 1825 et 1838. J. Ragot, qui
écrit "granuges" fait référence au verbe "granueja"
coasser pensant qu'il pouvait y avoir des trous d'eau entre les dunes et donc
des grenouilles.
GUJOSSE (dune de)
Semée en 1832, Dejean, en 1839, écrit Guigose.
Sens inconnu.
GUENELLES (dune
des)
Semée en 1835, c'est le nom qui est donné
en 1834 aux sables ayant recouvert une partie de la parcelle usagère des
Broustics. Dejean écrit d'ailleurs "gemelles" qui
signifie "le galip", copeau de pin enlevé lors du gemmage.
Cette forme est certainement la bonne.
JAOUGUE SOULE
(dune et lette), JAUGARET ou SAUGARET en 1849 (lettes du grand et
du petit, dune).
Tous ces noms viennent de jaougue,
l'ajonc, le jaougar étant le lieu couvert d'ajoncs.
La lette de jaougue soule fut semée en
1827/31, les dunes en 1847/50. Elle fut donc pendant quelques années
isolée, seule, soule, au milieu des sables d'où son nom.
LAGUNE (la)
Le
nom est récent, il évoque un phénomène naturel qui, lié à l'évolution des
passes, se forme sur la côte, disparaît puis réapparaît, migrant du Nord au Sud
: lorsque le banc qui se trouve au milieu des passes se raccroche à la côte sud
il forme, comme au XVIII° au droit de l'actuelle dune, un cordon littoral
ouvert sur le nord ("bassin" du pilat) qui
se referme ensuite complètement autour d'une lagune, avant de disparaître
et de se reformer plus au sud.
19- La lagune en 1965 (Collection
R.Aufan)
Ainsi le bassin du Pilat de 1708 devint une
lagune en 1768, on retrouva ce phénomène plus au sud, en 1875, lorsque le banc
du Matoc se raccrocha, vers l'ancien sémaphore, puis de nouveau, vers
1950, au sud de
LARTIGON
Voir Pilat.
LAMANCHS (dune et
lède de lous ...)
Semées entre 1848 et
LEBREYRE
(dune et lette)
Ces lieux qui évoquent le lièvre (lebrey,
féminin lebreyre) ont été semés, la lette en 1827/31, la dune en 1849.
LESCOURE (lettes
du grand et petit ...dune de Lescourre ou de Ginestras)
Semées en 1827/31 pour les lettes, en 1842
pour la dune, ces noms évoquent une "escourre" un courant peu
profond entre deux bancs de sable. Serait-ce une réminiscence de l'ancien
courant qui reliait l'étang à l'océan ? Mais le lieu semble trop au nord.
LETAS (dune du
grand ...et dune de lous...), LETOT (dune du...), LETTE LONGUE
(Dune de ...)
Tous ces lieux évoque une vallée
entre deux dunes (lette) souvent marécageuse en hiver d'où la formation
de lagunes qu'on appelait au XVIII° "lacs d'eau douce". Ils
ont disparu lors des semis: les lettes entre 1827 et 1831, les dunes en 1844
(lette longue) et 1847/50.
MATESE (grande et petite
lette)
Ensemencées entre 1827 et
31. ?
MAUBRUC -(dune,
lède et ancienne cabane)1802-
Etendues couvertes de "mauvaises -mau-
bruyères -bruc", semées entre 1829 et 1833 par l'entreprise Barrère
qui essaya là une technique de couverture du semis différente de celle de
Brémontier-Peyjehan,
c'est à dire sans enfoncer les branches dans le sable.
21-
La lette et la cabane
20-L’ancienne
cabane de Maubruc.
(Ph.R.Aufan 1972)
L'ancienne cabane, au centre de la lette,
construite lors des semis fut achetée par les Eaux et Forêts en 1850.
Démontée en 1973 puis transportée à La Teste pour servir de cadre à un futur
"musée de la forêt», projet malheureusement interrompu : après des
difficultés administratives, la nouvelle présidence de la Société Historique
d’Arcachon, qui était le maître d’oeuvre du projet, décida en 1974 de ne plus y
donner suite. Ses poutres furent alors
dispersées...
En
MENOY Voir
Pilat.
PETIT NICE
Là encore un nom récent à résonnance
estivale.
PEYROUTAS
D'après J. Ragot, c'est un "Jean de
Nivelle" gascon, ahuri et bon garçon : en 1860, trois Testerins, lents
à se décider, arrivèrent en retard à une adjudication et dirent : "Nous
nous sommes dit, comme Peyroutas, s'il en reste nous l'aurons ".
Le mot précédé de lou signifierait un
amoncellement de pierres (lo pèirotas).
PINCHOURLY
Cabane signalée par Durègne.
J. Ragot a exprimé deux hypothèses :
- le mot, nom d'une dune au Ferret,
viendrait de pinchourles qui désignait le "pin des grives" !
L'origine pourrait alors en être le verbe chioula
que Moureau traduit par siffler : le pin siffleur derrière lequel on se cachait
pour attirer les oiseaux ?
-autre origine avancée : pinchaulec
qui, pour S. Palay, est un gringalet.
PLACES (Dune
des…ou de la ...)
Semée en 1832, elle tire vraisemblablement
son nom de clairières en bordure de lac où stationnaient les vaches sauvages.
22-Vaches en bordure du lac
(collection particulière)
POINTE DU SUD
Lieu appelé parfois "pointe d’Arcachon",
il est cadastré en 1849. Lieu mouvant qui change de place en fonction de
l'évolution des passes, il désigne en général leur extrémité sud.
Zone très érodée par l’océan, les
projections prévoient un recul de la côte de
PREHOUN (ou
PROFOND: lette et dune)
Semées respectivement en 1829/31 et 1849,
leur nom évoque l'ancienne communication entre l'étang et l'océan. A rapprocher
de Trencat qui a le même sens.
PROPHETE (dune du)
Elle se trouvait en 1794 au sud de
ROQUETTE (La)
Au droit du lieu dit actuel, il y avait, à
plus d'un kilomètre à l'ouest, le fort de
Le fort de
23- en l’an
5 (Novembre 1794) 24- en l’an 12
(1804)
Rongé
par les sables, le site fut réparé en 1794 et 1797.
Il fut reconstruit une nouvelle fois
en 1803. Destiné à protéger l'entrée du bassin d'une attaque anglaise, il ne
fut détruit par ceux-ci qu'en ...1806. De nouveau incendié par des
réfractaires en 1814 il fut reconstruit, plus au nord, sous le nom de
"batterie du sud". C'est la mer qui s'en chargea alors puisqu'il
disparut des cartes.
SALIE (dune de
la ...)
Mauvaise orthographe de Sally, nom
d'un brick anglais qui fit naufrage en cet endroit le 15 Février 1811. Cette
mauvaise orthographe en a induit beaucoup en erreur, reliant le mot aux
saules...Or la dune ne fut semée qu'en 1851... de pins maritimes.
SAUBERE ou
SAUBEYRE (dune de.... dune du lettot de ... lette du grand ....)
Semées en 1829/31 pour la lette en 1832 et
1842 pour les dunes.
Le nom viendrait de la contraction,
par la prononciation, de "sauba bère", la belle forêt.
TRENCAT
(le)
La tranchée évoque, comme le prohoun
l'ancien courant qui reliait l'étang de Cazaux à l'océan. Terrain
militaire que l'armée acquit des eaux et Forêts en 1956 par l'échange d'un
canton au Courneau.
TROS DE BOY
(dune de)
Fixée en 1832, c'était auparavant, selon
J.Ragot, un "méchant petit bois" terme de mépris. Plus simplement
cela signifie un morceau de bois, de forêt, c'est à dire les vestiges d'une
ancienne forêt usagère recouverte par les dunes blanches. La parcelle fut
réensemencée entre 1827 et 1831.
TROU DES CHAMEAUX
Près de Peyroutas, c'est là que
furent enterrés les derniers chameaux importés d'Algérie en 1866-67 pour servir
aux travaux d'ensemencement des dunes de sable. Des dromadaires importés
d'Egypte avaient déjà été introduits sur son domaine d'Arès, par M. de Sauvage,
vers
Malheureusement pour ces animaux, si nous
avions du sable, nous n'avions pas le climat...
TRUQUE (dune de
la..) et PINS DE FLEURY
Du nom de son propriétaire en 1834,
cette dune fut semée en 1844. Ces sables avaient recouvert la partie de
forêt usagère qui reliait encore au XVIII° siècle les deux Montagnes de La
Teste et de Biscarrosse.
WHARF de
Le
ponton actuel, long de
25-(Photo R.Aufan 1974)
A l'origine il ne devait pas exister
puisque le projet consistait à fixer au fond de la mer, sur du sable, une
canalisation beaucoup plus longue.
Elle devait amener les rejets très loin
dans l'océan afin que celui-ci en assure lui-même l’épuration.
La première canalisation se retrouva tout
naturellement dès les premières tempêtes sur la plage de Biscarrosse
et pendant quelques temps les
mousses nauséabondes de
26-(Photo R.Aufan.1972)
Il fallut donc renoncer à cette solution
dont les esprits sensés avaient prédit l'échec sans pouvoir toutefois en
convaincre les responsables grisés par cette "première mondiale". On
construisit donc le wharf mais aussi des stations d'épuration ce qui alourdit
évidemment la note.
Quelques années plus tard il fallut aussi
enrocher la côte car on avait oublié que la côte reculerait.
27-Enrochement
(Photo. R.Aufan1990)
C LES LIEUX-DITS DE LA MONTAGNE ou FORET USAGERE DE LA TESTE |
28-Carte de Durègne1901
La carte publiée par Durègne de Launaguet
en 1901 à partir de celle de Gustave Hameau (1863) a entre autres avantages
celui d’esquisser le relief et surtout de souligner par des points, sur les
limites de parcelles, l’emplacement des pins-bornes. Il n’y avait pas d’autre
moyen pour les délimiter que de laisser de place en place, des pins qui
n’étaient jamais gemmés.
29-Pin borne du Grand Bougès en 1978
(Ph.R.Aufan)
Malheureusement rares sont ceux qui ont pu
arriver jusqu’à nous frappés qu’ils furent par les maladies dues à leur âge ou
le plus souvent par leur mise en production
30-Un détail de la carte
La date indiquée est celle des cadastres
ou, avant 1810, d'actes notariés dans lesquels le nom a été trouvé. Mais cela
n'est pas une date butoir : la plupart sont très anciens et certainement
antérieurs. En 1792, lorsque les propriétaires présentèrent leurs titres, les
plus anciens remontaient à 1503.
Quant aux sources cartographiques elles ne
datent que des cadastres de 1810 et 1849, ce dernier ayant été repris en 1863
pour la carte dressée par Gustave Hameau, dont Durègne de Launaguet s'est
inspiré en 1901. En effet, sur les cartes du XVIII° siècle, si les grands
chemins sont portés, les noms de parcelles ne le sont pas.
L'orthographe indiquée est donc celle de
Durègne, les noms disparus sont en italiques.
ANGELIQUES
(les) et les ANGELICOTS -1849-
Le nom qui apparaît sur le cadastre de 1849
semble plus français que gascon malgré le diminutif gasconnisé. Outre le
rapport avec les anges (?), il peut aussi s'agir de plantes, c'est un figuier
depuis le XVI° siècle, une anémone blanche au XVII°, une plante médicinale
(mais qui ne pousse naturellement qu'en montagne) mais aussi le nom de la poire
de Bordeaux propre aux compotes.
ARCAMBAUTS
(les) -1500-
Situé dans la pièce de Coupeyres, il s'agit
d'un ancien marais, le braou d'Arcambaou (1810). En 1563, le lieu connu
sous le nom de "badia d'Arcambau" jouxtait "la rivière de
l'étang" petit cours d'eau qui s'y jetait encore au XVIII° siècle et
que les cartographes Belleyme et Cassini ont dessiné. Ce cours d'eau a été
interrompu entre 1760 et 1810 par une poussée de sables blancs formant une "croupe",
les Courpeyres, appelée aussi règue blanque ou règue caoude, dune chaude.
Arcambaou vient du mot germanique "arcambald", il s'agit du prénom
Archambaud que devait porter un propriétaire ou un résinier. Il fut très
utilisé dans les familles de Bordeaux et de Grailly, Captaux de Buch.
32-La carte ci-dessus date de1860, elle indique la
situation des marais en bordure du lac (a2)
31-Cette carte montre ce qu’était la
« rivière de l’étang ».
Elle reliait les actuels marais (1 à 5) et fut interrompue
par
la poussée dunaire des courpeyres. (A
ARNAOUCHOTS ou
ARNAUCHOTS -1849-
C'est
le diminutif du prénom Arnaud.
ARNAUD (La
grande et la petiteCabane d')-1810-
Nom ou prénom de l'occupant.
ARNAUDY (braou
d')-1849-
Situé au nord-ouest de la pièce des
Courpeyres, ce marais très encaissé formait auparavant le lit amont de la "rivière
de l'étang". Dejean en 1839 cite la pièce de Launandy disparue sous
les sables blancs en 1810, dont la lède fut semée entre 1827 et 1831,
tandis que la dune le fut, sous le nom de Naoudie, en 1831. Durègne quant
à lui parle du Truc de Lanaudy.
Tous ces noms sont le diminutif, parfois
déformé, du prénom Arnaudin.
Voir Arcambaou.
ARRAOUCS (les) -
1800-
Ecrit en l'an 8 Laroux, puis Larrouaux
en 1810 et Aux Raux en 1849, le mot signifie les roseaux. On le
trouve appelée La Roze en 1672 avec la mention de 5 fours à goudron. La
plus grande partie de la pièce, appartenant vers 1810 à Jougla, fut recouverte
et prit le nom de Sabloney. Elle fut semée en 1830/31 et réclamée par son
nouveau propriétaire Lalesque. Mais la dune de sable reprit ses droits vers
1860 recouvrant les nouvelles forêts. Seule subsiste la partie épargnée
actuellement usagère.
ARROUET -1810-
Ecrit alors Rouet puis Larrouet
en 1849, le nom vient peut-être du mot landais "arroèyt" qui
désigne un puisard. Ragot le rattachait à arroèyt, la dispute, d'autres
à arriu, le ruisseau. On aurait pu penser aussi à "à Rouét",
lieu qui forme un rond... !
AVOCATS (Les)
-1849-
Désignait peut-être la profession d'anciens
propriétaires, le nom est antérieur à 1849.
La cabane des Avocats (photo R.Aufan)
BAILLON -1810-
Deux
pièces, l'une au sud, l'autre au nord avec le Truc des Baillons haut de
33-Le réceptacle des
Baillons (Photo R.Aufan)
C’est un nom de famille, on trouve ainsi en
1684 un Guiraud de Baleste dit Baillons,
puis en 1723 un Jean Baleste, dit Baillon,
né vers 1650, disparu en 1728 qui était maître de barque. En 1822, 1/4 de la
parcelle appartenait à un Baleste-Baillon.
A l'origine, le chaffre pourrait se
raccrocher à un mot gascon balhe + on qui désigne une petite cuve.
BAQUEMORTE
(1702)-
Attesté
en 1702; elle appartenait à Jean de Podio qui la vendit alors à Pierre Peyjehan
de Francon. Le nom rappelle une vache morte. La pièce fut subdivisée en 3
parcelles portant le nom des familles propriétaires Daisson, Eymeric
(propriétaire en 1822) et Dumur-Duvigneau plus une Pessote (petite pièce) de
Baquemorte
34-Vache
au Bougès (Ph. E.Courtès)
Baquemorte
Daisson B. Dumur Duvignau B.Eymeric ( PhotosR.Aufan)
BARON CAPET
-1759-
La
dune du même nom dans les semis a recouvert une partie de l'ancienne parcelle
qui évoque le mot baron (surnom souvent employé ainsi en 1604)
et capet qui peut se rattacher à chapeau (capét).
BASMOUNEOU
-1822-
Mounéu est "le mont haut".
Ce pourrait être aussi le mounéu de bas (du sud), mais l'inversion est
improbable.
BAT BEDOUCH
-1810-
La vallée (bat) de la serpe à long manche
(bedouch) qui servait à couper les fougères.
BAT DE SAHUC
(La) -1751-
En 1849 on écrivit "bas"
de sahuc. La vallée du sureau, deux pièces portent ce nom
l' une au nord,
l' autre au sud.
BATBEOU -1810-
La
vallée du boeuf (béou), mais peut-être aussi la "belle vallée".
35-Vallée et cabane
de Batbéou en 1978 (Photo R.Aufan)
BATCOUDE
-1759-
La vallée qui tourne : les dunes de la
montagne sont des dunes paraboliques en croissant dont la partie creuse est
face au vent, d'où des vallées en courbe.
Batcoude (RA 1978)
BATLONGUE -1792-
La
longue vallée.
Propriété des Verthamon, elle fut vendue comme
bien national à Pierre Cravey. Elle était affermée à Jean Dubos et à
Labeyrie et il y avait aussi des ruches.
Batlongue fut aussi un nom, celui de Jean
Daissans Batlongue dit Cadichon qui était boucher en 1812 ou d'un autre
Jean Dessan Batlongue dit Fier.
36-La cabane de Batlongue (Photo « Les enfants
terribles-Le Moulleau)
Etant donné la
présence très proche de dépôts de charbons de bois, il est possible que sous la
butte se trouve un four à poix. Si c’est le cas une fouille n’apporterait rien de
plus car les précédentes ont déjà permis d’expliquer le fonctionnement de ces
fours.
BATSEGRETTE
-1500-
On retrouve aussi cette "vallée
secrète" sous le nom de "bat segret" en 1672 où un Jean
Dubourg y exploite un four à goudron qui produit 12 barils. Jean Hameau l'écrit
batsecrette.
Dans la parcelle se trouvent deux lieux
dits : le chay de hourmen (du froment) et la bat dous lays (des deux amis).
BECQUET -1640-
La
pièce du "petit bec" qui s'avance dans la lande, est partagée au XIX°
entre deux familles et donne naissance à deux parcelles Bequet Daney (un Arnaud
Daney en était déjà propriétaire en 1604), au nord, et Bequey Gontard au sud ;
celle-ci est, en 1842, décrite comme "dévastée par
l'usage et le bétail ".
37
Un four à poix, que j'ai retrouvé, y
fonctionnait dans la première au XVIII° siècle.
38-Four du
becquet (photo R.Aufan)
BETOURET
(De haut et de bas)-1759-
Ces
deux pièces, où il y a de "jeunes bouleaux", étaient humides
puisque située à la lisière est de la forêt, là où les eaux de ruissellement de
la lande s'accumulaient car la pente était interrompue par la présence des
dunes. Il y avait donc des marais dont l'assainissement commença lorsque fut
creusée la "craste de la montagne". A l'intérieur de la pièce
du sud il y avait la "sole de bétouret", c'est à dire une
prairie.
Bétouret de bas
Haut et bas ne semblent pas désigner comme
ailleurs en Gascogne le sud et le nord, (car c'est l'inverse sur le terrain),
mais plutôt une différence d'altitude. C’est aussi un nom de famille.
BIDARTS (les)
-1775-
Ecrit Vidarts en 1822. Il s'agit
d'un nom de famille.
BIGNEYS (lous) -
1849-
Des vignerons (bigneys) devaient
posséder la parcelle, il y en avait beaucoup à
BOUGES
(1444) ou BOUGEYS (1521) ou CHICOY BOUGES (1785), BOUGES DE
HAUT et GRAND BOUGES.
Toutes ces parcelles évoquent le bougès
c’est à dire l'habitant de
39-Cabane disparue et sa treille à Bouges
de haut
(Ph.R.Aufan)
40-Habitat traditionnel au Bougès : potager et puits
disparus. (Photo R.Aufan 1978)
cabane
du Grand Bougès (R.A 1978)
BOURDONS (Truc
des)
Haute de
Près de là se trouve un lieu-dit surnommé
le "Trou du chien" dont E. Courtès attribue la signification à
la forme des dunes.
BOURRASOUZE
-1500-
La bat bourrasouze est alors acheté par
Chicoy de menan.
Le nom viendrait du féminin de bourrasous
terme péjoratif désignant quelqu'un habillé de vêtements grossiers (J.Ragot).
Le bourras était en effet une grossière toile de bure et, au Moyen Age,
un drap grossier pour le transport du foin ou de la paille.
En provençal, bourrasou est soit une
véronique des champs, soit des braies de grosse toile (Mistral). Enfin pour
Alibert, c'est une plante, la buglose ou vespérine. Mais cela pourrait venir
aussi de la bourre, le duvet végétal qui couvre les bourgeons ou le
tronc de certains arbres.
BOY -1672 -
On y faisait alors du goudron, le nom
signifie tout simplement la forêt. C'est aussi un nom de personne ainsi un
berger Jean Boy et un scieur de long, Joseph Boy, en 1784.
BRANA -1500-
La bruyère à balai ou brande.
Le Brana (RA 1978)
BRANQUECOUREAU
-1781-
Partie sud de
La partie centrale fut d'ailleurs submergée
et donc ensemencée par l'Etat en 1819 ce qui créa une nouvelle forêt ;
mais elle n'est plus usagère car, en 1833, la Justice la rendit à la famille
Peyjehan qui avait pu apporter la preuve que la propriété ensevelie par les
sables lui appartenait.
Le nom évoque une branche (branque)
très dure comme le cœur (corau) des arbres. Certains évoquent à ce
propos le chêne de la Fontaine Saint Jean,
La fontaine existait déjà en 1810 mais le
chêne devait être plus petit qu’actuellement...
BRAOUET (Grand et
Petit)-1785- BRAOU SEC (dans la pièce des Courpeyres)-1849-
Un braou est un marais, un braouet,
un petit marais. Ces formations sont fréquentes dans les vallées au milieu des
dunes paraboliques.
BRILLEYS (lous)
-1810-
Une partie fut recouverte par les sables
blancs et semée par l'Etat en 1820 sous le nom inexact de "dune de
brilleyde". Le nom est actuellement conservé par la parcelle
usagère.
Le mot évoque quelque chose de brillant,
mais quoi?
BROUSTICS (lous)
-1774-
Lieu
couvert de broussailles (diminutif de brouste), c'est aussi un nom de
famille. Une partie fut recouverte par les sables et semée par l'Etat en
1831/35 (dune des guenelles) sans être réclamée. Divisée entre
plusieurs familles, Broustics-Lestout, B. Lafon -Fourtic, B. Delis, B. Hameau
seule cette dernière revendiqua la propriété de la zone recouverte. Toutes ces
parcelles portent le nom des propriétaires signalés par Gustave Hameau en 1863.
Broustics Lestout (RA 1978)
CABANE D'ARNAUD
(la grande et la petite) -1849-
Nom
du propriétaire ou du résinier.
La cabane, propriété de la commune de
Photo publiée par le journal «
CABEILS (lous)
-1775-et PESSOTTE DE CABEILS (la petite pièce
de.)
Le
cabelh est la cime d'un arbre. En lisière des sables blancs, la partie
recouverte ne fut pas réclamée et donc resta à l'Etat après le semis de 1831.
Une
des deux cabanes de cabeils
CABO -1849-
Vestige de la parcelle recouverte par les
dunes modernes (voir lieux-dits des semis).
CAP DE MOUN
(1521) DE HAUT et CAP DE MOUN MESTEYREAU -1621-
Les deux pièces l'une au sud (haut) de
l'autre qui porte un nom de famille, évoquent l'entrée (cap) de la
vieille forêt ou montagne (mount). En 1596, le nom est Cap du Bosq et la
parcelle appartient à deux frères Peyjehan, Mignon et Jean. En 1621, elle doit
la dîme à Notre-Dame des Monts et fait donc vraisemblablement partie de
la paroisse de La Teste
CAPERAN (Truc du)
Cette hauteur (truc) du chapelain (capéran) qui se trouve dans la pièce de
Trafot culmine à
CARBOUNEYRES
-1500-
Souvenir de charbonniers qui durent un jour
y exercer leur activité ou du charbon de bois récupéré dans les fours à
goudron. En effet des traces d'une telle installation ont été trouvées dans la parcelle mitoyenne
de Batlongue.
COURDEYS DE HAUT
et DE BAS -1635-
On parle aussi au XVIII° d'un Mont
Courdey.
Là, le haut est au sud et le bas au nord ce
qui correspond à la logique gasconne. Le nom (peut-être celui d'une famille) a
vraisemblablement pour origine les cordiers.
Courdeys de haut
COURNEAU (Le)
-1500-
Entre
les marais de Pasteys et de Bat Coude,
41-La cabane du Courneau (carte postale
collection privée)
COURPEYRES
(les) -XVIII°-
Ancienne propriété des Caupos vendue comme bien
national, la pièce était traversée par une "croupe", une dune
élevée et sèche appelée "règue chaude" ou "règue
blanque".
(Voir Arcambauts).
COUT DE PINON-
1759-
A cette époque il s'agissait d'une règue,
d'une dune, appelée "pignon" dominant le braou de l’Escurade,
mais c'est plus au nord qu'on trouve le nom de la pièce. Le cout ou
coup (1849 et G. Hameau) est l'étui dans lequel le faucheur glisse sa
pierre à aiguiser les outils. Cela pourrait aussi appartenir à un résinier.
En 1759, le texte est écrit en français, ce
pourrait donc être une déformation de "pinhot" (petit pin) ou
" pignoû" (amande de la pomme de pin). Le mot est un surnom en
1533.
En 1644, il est aussi question des "pins
de Pigone" que J.Ragot rattache à pigoun, le merle.
(Voir Pignon)
CRABEYRON GONTARD
-1615- et MARIS
En 1710, la pièce du "chevrier"
(on retrouve une famille Crabey dès 1451 et Dominique de Crabey possédait alors
les 2/3 de la chaudière à résine qui s'y trouvait), fut léguée par testament à
l'église de Notre-Dame des Monts par Marguerite de Peyjehan, veuve du notaire
Gérard. Elle fut en conséquence vendue comme bien national sous la Révolution.
Gontard est le nom du propriétaire en 1863. Maris doit aussi être le nom d'un
propriétaire ; la parcelle, en 1863, appartenait à Legallais.
CROCS (les
places de.. ou lous...)-1672-
En 1672, au "nit de croc"
(nid du corbeau ?) on exploitait 4 fours à goudron produisant ensemble 24
barils. La pièce a été recouverte par la dune de Menoy (voir Pilat).
DESERTS (lous)
-1801-
Appartenant aux Verthamon, elle fut vendue
comme bien national. Le lieu proche des sables blancs, au sud de la dune
actuelle, était peut-être désert, mais il y aussi des familles anciennes qui
portèrent ce nom. Ainsi un Arnaud Désert fut-il fait prisonnier à Trafalgar sur
le vaisseau Duguay-Trouin.
Une partie fut recouverte par les sables
mais, en 1834, les propriétaires réclamèrent le droit d'ensemencer à leurs
frais "un tènement de terre qui avançait dans leur propriété" usagère.
Plus au sud une parcelle porte le nom de "Petits Déserts de
Guirautes" du nom d'une famille, ce qui ferait plutôt pencher pour le
sens "géographique "du nom désert.
DESGONS -1849-
Nom de propriétaires, la famille apparaît
au XVI° siècle. Mais en 1810, la parcelle est appelée Natus et ne leur
appartient pas. Leur nom apparait sur la carte de G.Hameau en 1863. Les Desgons
l'ont donc acquise entre ces deux dates.
DEUX HOURNS
(les) -1521-
Ce
site évoque des fours à goudron. C'est là, au lieu-dit « Sanglarine (le
lézard gris), à une lieue d'un meschant village appelé Cazaux"
qu'en 1663, le suédois Peter Ericson, construisit, chez Monsieur de Caupos, le
premier "hourn de gaze" de la forêt usagère, lançant ainsi
Les deux hourns (RA 1978)
DUBROCS (les)
-1810-
Nom de famille attesté dès 1615 lorsque
Thomas Castaing dit Dubrocq achète une parcelle de forêt usagère. On trouve
aussi la famille de Baleste Dubrocq à partir de 1663. La parcelle fut en
partie recouverte par les dunes qui furent ensuite semés par l'Etat (vers 1834)
sans que sa propriété ne soit contestée. A l'origine le nom est formé sur le
mot "broc", l'aubépine.
DULET -1800-et PETIT
DULET
Vraisemblablement
un nom de famille. La pièce fut vendue, sous
Est-ce de là que venait l'appellation
"pin du seigneur" qui concernait un arbre majestueux de
ESCURADE (Braou de
l’.) -1759-
L'escurade est la tombée du jour. Ce marais
obscur était réputé pour la chasse au bétey à la tombée du jour s’y développe
une fougère protégée, l’osmonde royale.
(Voir allée des bécasses)
(photo R.Aufan)
ESPARBEYS (Les)-1810-
La pièce des éperviers.
Les esparbeys (RA 1978)
ESTAGEOTS -1810-
Ecrit Estatgeots par Jean Hameau il
vient d'estatge qui signifie la propriété ou la demeure. Elle fut
divisée en deux parcelles portant les noms des propriétaires : Les Estageots
Daney et Les Estageots Lanusse, ce dernier étant propriétaire en 1863. La
partie recouverte par les sables ne fut pas réclamée en 1834, Dejean l'a
dénommée à tort "Tachots".
FABAS (braou
de.) -1587-
Ce marais, dans la pièce des Courpeyres ou
de la Grande Cabane d'Arnaud, porte le nom qui servait alors de chaffre à
Martin de Pomps, habitant de Sanguinet. C'est d'ailleurs toujours un nom de
famille. Or en 1563, un Jean de Pomps possède des pins au nord du "badia
d'Arcambau" (voir Arcambauts), là où se trouve le marais de Fabas qui,
en 1849, à cause d'une erreur de transcription devint Sabas.
GAILLOUNEYS BERNARDBEIGT
et G. DURAND -1672-
Le nom apparaît alors, dans un texte en
français, sous la forme de "Gailloneaux" pour désigner une
pièce où il y a de nombreux fours à goudron. Une partie de ces pièces fut
recouverte par les dunes et ne fut point réclamée, puis elle fut ensemencée
entre 1837 et 1839. Le nom doit venir de "galhoun", les
germes, les nouvelles pousses, et ferait alors allusion à des plantations très
anciennes (antérieures au XVII.) qui auraient essayé de fixer les sables.
Gustave Hameau écrit "gaillounéous". Les noms propres sont
ceux de propriétaires.
GAILLARDONS
ou GAILLARDINS (les), GAILLARDOUN en 1810-
"galh"
signifie plein de sève, vivace et évoque de nouvelles pousses.
Le français "gaillard" reprend
cette idée. Y a-t-il un rapport?
Les gaillardons (RA 1978)
GANGAILS
-1500-et GANGAILLOTS (Lous) -GARGAILS (1849)
Dans les Landes, les "gangalhe"
sont des fagots de sarments de vigne (S.Palay). Au XV° le mot est écrit "gargailles".
Il s'agit alors de résidus ligneux emportés par une craste, un ruisseau.
C'est vraisemblablement ce sens qu'il faut
retenir puisque sur la matrice cadastrale de 1849, le mot est écrit gargails.
GEMAYRE (La)
-1849-
Le
résinier « lo gemèir » ou « lo gemaire » a
comme épouse la gemèira (gemeyre) ou la gemaira (gémayre). Mais
la gémayre était aussi la taxe due au Seigneur Captal sur chaque millier de
résine extrait de la forêt.
La cabane de la Gemayre vers 1970 ( ph. R.Aufan)
L’ancienne cabane de la Gemayre fut
englobée en 1973 dans la zone d’aménagement du bord du lac
Elle reçut, en 1988, une exposition qui
devait être permanente sur les "Marais et Forêts des bords du lac de
Cazaux". Elle était alors le point de départ de 3 circuits balisés qui
sillonnaient tout le sud de la forêt. Un guide fut même publié, mais cette
opération de promotion touristique, financée par la commune, fut la
victime de conflits de compétences et ne dura qu'un seul été. Elle fut
définitivement interrompue par les nouveaux élus en 1991.
L’exposition, longtemps sous ma garde
puisque j’en avais dirigé l’opération, fut en 2001 récupérée par la nouvelle
municipalité qui la confia à l’ « Association pour la sauvegarde
du patrimoine cazalin » actuelle responsable de la cabane.
GOULUGNE-(de
bas et de haut)-1616-
Indication pour sud (haut) et nord (bas)
puisque c'est dans Goulugne de bas que se trouve le "Pain de sucre"
qui culmine à
Dans la pièce voisine du Placéot,
qui à l'origine devait être commune, il y a le "Barèn de
Goulugne", c'est à dire le sol d'un ancien marais asséché,
En 1759, on parle de la cabane de
Goulugnes et de la place des Jodelles.
Le sens reste obscur. Jacques Ragot le
décomposait en "goule loungue" qu'il traduisait,
reprenant Palay, par "la fondrière longue" (goule étant synonyme de
gourg, trou d'eau sans fond vaseux).
Près
de là se trouve les ruines de "Notre Dame de Haut". C'était un
chalet et un oratoire qui avaient étaient construits, dans l'entre deux
guerres, par un prêtre, le chanoine Pleneau, qui venait en vacances à
Cazaux. Ils furent détruits par l'incendie de 1944.
L’oratoire de Notre Dame de Haut
(photo Gaby Bessières La Teste)
Autre souvenir de Notre Dame de haut :
le titre du roman écrit, vers 1927,par une personnalité arcachonnaise se
cachant, d’après Jacques Ragot, sous le pseudonyme de « La Gautraie »
.Histoire d’un aviateur qui,survolant la forêt pour retrouver son épouse volage
et son ami, les aperçoit à Notre Dame de Haut et les cloue au sol d’une rafle de
mitrailleuse… !
GRAVE (la) -1810
-
Parcelle
usagère correspondant à la dune de
Voir Dune du Pilat.
Les
cabanes de La Grave(RA.1978)
GUIRAUTES -1500-
et PETITS DESERTS DE GUIRAUTES
Il
s'agit d'un diminutif de Giraud et Géraud, mais aussi un surnom : en 1604
on trouve ainsi un Jean Daney dit Guirotin
Guirautes
(RA 1978)
GURC de MAUBRUC
Mal orthographié gourcq par l'IGN,
c'est à l'origine le trou creusé par un courant. Cette définition a pu faire
croire que c'était ce qui restait de l'ancien exutoire de l'étang alors que
cette magnifique baie, de plus en plus colmatée, faute de communication avec
l'étang, est l'endroit, isolé lors de la fixation définitive de son
niveau, où arrivait la "rivière de l'étang".
(Voir Arcambauts).
Le gurc de Maubruc (col.privée)
HAU- 1775-
Ancienne pièce disparue, le nom venait
peut-être d'un vacher surnommé Hau (Haou : le forgeron) en 1746.
HEMNES (LESTOUT
-propriétaire en 1863-et MOULIETS)
Les femmes. En 1822, la parcelle est
possédée par les veuves Havet et Marichon, les demoiselles Marichon et Daisson.
Mais elle existe déjà en 1683 sous ce même nom ! d’ailleurs en 1792, on y
signale un « couladuy » (voir mon site r.aufanforetusagere).
Une partie, ensevelie par les dunes, fut
ensemencée par l'Etat après 1830 et ne fut pas réclamée.
HOURN LAURES
(le) -1639-
Dans
la clairière du "four du laurier" devait se trouver un four à résine
ou à goudron.
Les parcelles voisines portent le nom des
propriétaires lors des partages : Hourn Laurès Marichon, propriétaire en 1822
et Hourn Laurès Dumur Duvigneau.
La clairière du Hourn Laurès en 1979 (Ph. R.Aufan)
HOURN PEYRAN
-1500-
Le
four de pierre (hourn peyrau). Une partie de la parcelle initiale se
trouve sous la dune du Pilat, recouverte par les sables, elle a été semée vers
1830 et de nouveau recouverte vers 1860.
J’ai
pu, en 1980, étudier un four, ou plutôt ses vestiges, lorsqu’il est apparu sur
le flanc ouest de la dune. Il était construit avec la pierre locale, la
garluche.(voir « les produits resineux.free.fr »)
La parcelle a été classée en 1942 pour
empêcher les Allemands d'y construire des blockauss comme ils le firent
sur la parcelle voisine. Ils gisent maintenant à l'entrée de la plage.
Un hourn au Pilat (Photo. R.Aufan-1980)
JEANOUTETS DANEY (Les)
Ce nom a été formé sur le français
Jean (Jan, Joan) avec des suffixes "gascons" On trouve ainsi un
Jeannoutet Daisson en 1535. Pourtant la pièce est récente car issue, après
1863, d'un démembrement de la pièce de Pausaduy,
JUNC (Braou du)
Ce marais du jonc se trouve dans la pièce
des Courpeyres.(voir Arcambauts)
LA BAT DE QUITE
-1672-
Nom
ancien puisqu'on y dénombrait alors 5 fours à goudron appartenant à
Monsieur de Ruat. On écrit alors "quitte" et non "quité"
comme Durègne. L'actuelle présence d'un accent aigu sur le e final (é)
rend difficile l'explication. Mais Gustave Hameau quant à lui écrit, en
1863, "quitet" ! Moureau le traduit par "même" dans
des expressions comme "la misère même"..
.
la
bat de quité (R.Aufan)
LA BAT DU LOUP
-1644-
La vallée du loup.
Devant
la Cabane
de la bat du loup au début du XX° siècle
(Photo Durègne de Launaguet)
Au premier plan un « pin
bouteille » qui a été
tellement gemmé que les cares
(entailles) en ont fait le tour et que le tronc « éclate», les ourles
(bois restant entre les cares) étant
fragilisées La
cabane en1978(R.A).
A droite un tosse pour recueillir la
gemme ;devant la
Cabane, un barail, enclos pour le bétail.
LA BAT DU PORGE
-1791-
La vallée du cimetière. Ce mot est ancien
puisqu'en 1535 on trouve un Pernot du Porge, syndic de La Teste. Dans cette
parcelle se trouvait à coté du cimetière, l'ancienne église Saint-Pierre de
Cazaux.
Voir Eglise.
LA BULLE -1822-
Une bulle est un lieu où il y a des traces
d'incendie (Moureau). Ce pourrait être un souvenir de celui de 1716 qui
détruisit près de
LANAUDY (le Truc et le
braou)
Ces noms évoquent une pièce recouverte par
les sables en 1792, ensemencée vers 1827. Le nom étant porté par la dune
moderne qui en est résulté à l'ouest des Montauzeys. Le mot vient
d'Arnaudin.
(Voir Arnaudy).
LARTIGON -1810-
Une
artigue est une terre défrichée, mais le mot a donné naissance à de
nombreux noms désignant les familles qui travaillaient sur ces terres.
C'est ici le cas.
Située en arrière de la dune du Pilat, une
partie fut recouverte puis semée vers 1830 sans que le propriétaire ne la
réclame, mais vers 1860 la dune reprit ses droits.
Lartigon (RA 1978)
LAUGA -1810-
Le mot vient d’augar qui est un terrain
marécageux. C'est devenu aussi un nom de personne.lorsque,le 8 Octobre 1792 la
parcelle est vendue, il est mentionné deux fours à gemme.
LAYS (Bat dou lays)
La vallée des deux amis, dans la pièce de Batsegrette.
LESTIGEN -1500-
Sens inconnu
LIBORNS (1810) GONTARD
(propriétaire en 1863) et MERCIE
C'est souvent un surnom donné à quelqu'un
originaire de Libourne.
LIETTES (1810) DAISSON
et DAUSSY
En 1791, il est écrit lette,
la vallée ; le mot a donc été déformé. En 1810 les deux parcelles n'en forment
qu'une et l'une des deux copropriétaires se nomme Daysson fillette.
LONGBERNS 1800
Cette pièce usagère marécageuse où
poussaient les vergnes (berns) se trouvait en bordure du lac, au sud de
l'actuelle Montagne, mais elle a été recouverte par les dunes modernes au XIX°
siècle.
LUDON DU TERME
-1810-
Le lédon est un arbousier. Le lieu,
au bord du lac, attesté en 1644, servait de borne avec la Montagne de
Biscarrosse qui continuait alors celle de La Teste.
MARCHANDS
En 1863, cette pièce portait, comme ses
voisines, le nom de Plumious et appartenait à Lalesque. Marchands doit
être le surnom de propriétaires ultérieurs.
MARICHONS-1810-
La pièce se trouvait sur la lisière ouest
elle portait le nom de ses propriétaires.
MASSOUTAN de HAUT
et de BAS -1722-
Etant donnée leur position il doit s'agir
d'une question d'altitude et non d'orientation. D'ailleurs l'ajout est récent
puisque Massoutan de bas s'appelait en 1863 "Massoutan et
Miquelon".
Les cabanes de Massoutan (RA 1978)
MENESPLEY (la
bat de) -1849-
Située dans la pièce de Pasteys,
c'est la vallée du néflier.
MENOY -1500-
Il ne reste pas grand chose de l'ancienne
pièce de Menoy dont la plus grande partie a été recouverte par la dune du même
nom qui fut semée en 1829/33 avant d'être recouverte à son tour par l'actuelle
dune du Pilat.
La
cabane de Menoy recouverte par la dune entre les deux guerres(Col. particulière)
La cabane de Menoy était, en 1934, sous la
dune. Des vestiges, qui auraient pu lui appartenir, sont réapparus dans les
années 80 sur le flanc ouest. Le nom est à l'origine un surnom porté par
quelqu'un de menu. On trouve ainsi un Pierre de Baleste dit Minoy en 1651 et de
nouveau un autre Pierre Baleste dit Menoy en 1728.
MIQUELON (ou Massoutan
de bas) -1849-
Diminutif (oun) de Michel (Miquel).
MONTSCITRANS
(1810) ou MONTSITRANS
La partie recouverte par les sables et
ensemencée en 1844 ne fut pas réclamée. En 1785, on trouve le nom écrit
Monsitrans. Sens inconnu.
MONTAGNETTE
-1639-
A l'ouest du bourg de La Teste, connue sous
le nom de "Montagnette ancienne" pour la différencier de la
"Montagnette semis", plus à l'ouest, dont la forêt ne date que de
1818/20. C'est la "petite montagne" dernier vestige avec Branquecourau
(voir ce mot) de la Grande Montagne qui allait jusqu'à Arcachon avant d'en
être séparée à partir du XVI° siècle par les dunes modernes dont la marche ne
fut enrayée qu'en 1787.
MONTAUZEYS
-1802-
Cette hauteur (mont) couverte de
chênes tauzins (tauziét) tire son nom d'une ancienne famille. On trouve
un Pierre Montauzey, fabriqueur de Notre Dame des Monts en 1647. Elle est
divisée en 2 parcelles : Montauzeys Marichon, propriétaire en 1863) et
Montauzeys Daney. Lapartie ouest, ensevelie sous les sables, a été semée en
1831 et n'a pas été réclamée.
MORAS
et PESSOTTE de MORAS
Il s'agit vraisemblablement d'un nom de
famille postérieur à 1863, car la pièce s'appelait alors Natus de Haut.
MOUGNIQUES
-1849-
La parcelle est enclavée dans Lous
Cabeils. Ce pourrait être une déformation de mounille, le nombril.
MOUNNEY et GARTIOU
DE MOUNNEYS -1849 (Mouneys) -
Certains le rattachent à moune, la
grimace (celui qui fait des grimaces). Ce pourrait être aussi un diminutif de Raymond
(M.F. Berganton).
Le gartiou est l'endroit où se
réunissent les troupeaux (gart) de vaches.
MOUREOU -1697-
Nom de famille attesté en 1535. En 1697 la
pièce, située, comme de nos jours, au nord de celle du Natus appartient à Jean
de Moureau. Au départ c'est quelqu'un qui a la peau brunie "comme un
Maure."
En 1978/80, j’y ai découvert et fouillé un site de cabane que la
présence de pièces de monnaie (doubles tournois de 1641 et 1650) a permis de
dater , tout près, se trouvait sous une butte, un four à poix.
Le four de Mouréou et , au second plan,
le réceptacle. (Photo R.Aufan, plan Jacques Seigne)
MOUTATIN
(Les)-1810-
Sens inconnu.
NATUS
(de HAUT et de BAS) -1521- + PESSOTTE (la
petite pièce) DE NATUS DE HAUT
J. Ragot a trouvé, dans un texte des
Jésuites datant de 1640 "donatua" puis en 1644 " à
la Donatus et cabane de Natus". Il semble bien que le mot vienne du
verbe latin "dono" et signifie "ce qui est donné".
Les appellations de haut (qui est ici au
nord) et de bas semblent donc plus "françaises" que
"gasconnes".
L’ancienne
cabane aujourd’hui reconstruite de Natus de Bas en 1975 (Ph.R.Aufan)
NECROPOLE
du NATUS (documents
et photos : R.Aufan)
Situé
à l’entrée de la forêt usagère, le monument de cette nécropole nationale a été
inauguré le 1° Novembre 1957. Il rappelle la mémoire des 940 tirailleurs
sénégalais et des 19 russes qui furent inhumés à cet endroit. Tous étaient
décédés dans l’hôpital militaire qui se trouvait tout près, entre la forêt et
la route de Cazaux à l’intérieur du camp de repos du Courneau dont les 400
baraquements furent construits en 1916.
Outre les tirailleurs, d’août 1916 à
octobre 1917, le camp accueillit, d’août 1917 à janvier 1918, 6000 russes
transférés de celui de la Courtine, puis les brigades d’artillerie américaines.
Le monument de la nécropole à côté
de laquelle se trouve une stèle rappelant que nombre de tirailleurs sénégalais
étaient de confession musulmane.
De
l’autre côté de la route, une stèle rappelle qu’en 1918, 88 soldats américains
qui résidaient au camp du Courneau ont été enterrés en cet endroit. (Nous avons publié leurs noms dans le
bulletin de la Société Historique-N°I05 3° trimestre 2000)
Le cimetière fut abandonné en 1921, la
grande majorité des dépouilles furent rapatriées aux Etats-Unis, d’autres
furent transférées au cimetière américain de Suresnes. Désaffecté en 1926, le
terrain fut vendu aux enchères en 1927, un accord financier avec l’acheteur
permettant d’y rétablir les droits d’usage. Depuis cette parcelle polygonale a
été divisée, comme le montre la carte du cadastre en 3 sous parcelles.
NEGUES (Les)
Mot qui signifie noirs. C'est un lieu-dit
dans la parcelle de Batlongue. J'y ai retrouvé près de la cabane, un site
probable de four à poix et, près de là, il y a de très importants dépôts
de charbon de bois résiduel. Les Nègues était certainement le surnom des
"faiseurs de goudron".
NOTTES -1672- et
LES PEDOUILLOUS DE NOTTES
On y fait là aussi "couler" le
goudron : en 1672, il y a deux fours produisant 20 barils. Pédouillous
qualifie quelqu'un de pouilleux, Nottes est aussi un surnom puisqu'en
1635 un gujanais est appelé Jean de Gaillo dit Nottes. On trouve déjà, toujours
à Gujan, en 1533, un Périlh et un Janon de Nottes.
Mais en 1535 c’est un testerin, Bertrand de
Taffard qui est appelé « de Nautes »
Gustave Hameau ne parle que de la première
qu'il écrit "Nautes".
En Médoc "notes" est une
noix.
OUMES (les)
Lieu-dit dans la parcelle de Batcoude.
Ce sont des ormeaux.
PAIN DE SUCRE
(dune du)
Haute de 64 ou
PALING -1849-??
PARTILLES (Les)
1849 et LES PARTILLOTTES
Ces pièces sont issues de " partages
".
PASTEYS
-1811-
A l'intérieur, le bat de menespley
qui, en 1849, était une pièce à part.
Sens inconnu.
PATAGN
-1785-
Ecrit alors Pataing auquel
s'ajoute Pataignot en 1785, devient Hourn Laurès Patagn en
Patagn (RA 1978)
PAUSADUY-1697-
En
1697, la pièce est liée avec celle de Baquemorte qui se trouve, comme de nos
jours, au sud. Le nom, en 1778, devient Passaduy. Il vient du verbe "passa"
auquel on a ajouté le suffixe "duy", c'est le lieu où l'on
passe. S'y croisent en effet plusieurs grands chemins.
Ce fut aussi un nom de famille : ainsi, en
1765, trouve-t-on le marinier Pausaduy dit "Trousselaguze" au
surnom évocateur et en 1775 une Marie Pausaduy épouse Daisson.
La cabane,
aujourd’hui disparue, de Pausaduy vers 1975 (Ph.R.Aufan)
Elle était alors habitée par une famille de
résiniers.
PECHIOUS -1777-
Ecrit alors Pechuys la pièce
appartenait à Nicolas Taffard, elle était donnée en fermage à Bernard Dessans
dit Bernachot. En 1785, on écrit Péchouis.
Pour Palay, un péchiu est un
embarras, un encombrement mais le sens reste obscur.
La cabane, neuve,
de Péchious
PEILLES
DE LIN -1863-
Le nom signifie les vêtements de lin.
PELOUS -1849-
Le mot semble évoquer une étendue d’herbe
autour de la cabane. C’est vraisemblablement une francisation du testerin
« pelouhe » signalé par Moureau en 1869. Au milieu de la pièce
s’élève le Truc de
La cabane disparue de Pelous avec sa vigne en
treille (Photo R.Aufan 1978)
PESSOTTE -1785-
La "petite pièce"
appartenait alors à Monsieur de Ruat. Le mot est associé à d'autres pièces
(Pessotte Daussy, Pessote de Baquemorte, de Cabeils, de Natus de Haut, de
Moras.)
PEYCHOUNINS
(les) -1683-
Cette année là, la pièce de Pechounins est,
avec celle des "Hemmes", vendue par son propriétaire François
Rellions. Il est précisé qu'avec la pièce sont vendus "111 bournachs
garnis de mouches à miel ". Ce sont des ruches traditionnelles.
On est tenté de rapprocher le nom du mot "peychouneys"
qui désignait d'après Moureau "ceux qui transportaient à dos de cheval
le poisson à Bordeaux.", mais le lien est obscur.
PEYRIOUE et PENNAOU
-1797-
Ecrit
alors Petnaou, il s'y trouve un four, le nom est déjà associé à Peyriou
(1791) qui appartient à Fleury il devient ensuite Putnau (1803) puis
de nouveau Petnaou en 1849. Une partie de la pièce fut recouverte par
les sables et, ensemencée en 1834 sous le nom de "leton de
Penneau", fut réclamée par son ancien propriétaire Fleury aîné.
Le four à pain de Pennaou en 1978 (Ph.
R.Aufan)
On pense à "peyràou",
grosse pierre qui sert de fondation aux cabanes ou tout simplement au diminutif
de Pierre (Peyroû) et à "pèt", une toile utilisée
par les résiniers (Moureau) peut-être pour ramasser le barras, ce serait alors
la
"toile neuve". Mais on
peut aussi le rapprocher de "puts", ce qui donnerait le nouveau
puits.
PEYTOULETS
(Les) -1785-
On la nomme alors "Peytoulets
de Mesteyreau". Ce pourrait être, si l'on suit S.Palay, formé par toulét,
abréviatif de Jean Toulét (petit Jean) avec Pey. (Pierre).
Mais en Médoc, pey est aussi une éminence.
De plus, en 1822, la parcelle voisine s'appelle "taulette", or, outre
les planches, le mot désigne, en montagne, dans les Pyrénées, un petit plateau
(S.Palay).
PIERRILLOTS
-1849-
Peut-être une nouvelle variation sur "petit
Pierre". Durègne dit Pierrillots ou "Couloys". On dit "gouloy"
d'un oiseau dont les plumes sont hérissées (S. Palay).
PIGNON (La règue
de) -1759-
Nom d'une dune qui se trouvait près du "braou
de l'escurade".
En 1533, le mot est un surnom : on trouve
en effet un Bernard alias Pignon et en 1535 un Peys de Mouliets dit Pigon.
(Voir Cout de Pinon)
LES PLACES -1801-
et PLACEOT-1802-
Ce dernier peut être, comme le pense
Durègne, le diminutif de "place" donc la petite aire où se
réunissent les vaches.
PLUME (le Truc
de la.)
Dune à l'extrémité sud de la parcelle de
Dulet. Mot français.
PLUMIOUS -1765-
Les
parcelles de Plumious portèrent les noms des propriétaires successifs Pontac
Dejean (1849), Lalesque ou Delis(1863), Dumur-Duvigneau en 1901. Les deux
derniers noms de famille lui sont actuellement associés. Il évoque lui aussi
les plumes.
Plumious
delis(RA 1978)
REGUE CAOUDE
ou REGUE BLANQUE
Voir Arcambauts.
RELIONS -1683-
Le
nom de la pièce vient de François Rellions qui légua aussi en 1683 à ses fils
Jean et Guiraud la pièce voisine des Hemmes qu'ils vendront en 1730.
Relions (RA 1978)
REPUBLICAINS
(Les) -1849-
Evoque vraisemblablement des partisans de
la République. En effet, elle semble issue du démembrement de la pièce de
Crabeyron dont l'atelier de résineux fut vendu comme bien national en
1812 à Meynié. Or c'est chez François Meynié que se réunissait, en 1793, la
"Société d'amis de la Liberté et de l'Egalité" ou "Société des
Hommes libres".
SABAS (braou
de)
Voir "Fabas".
SANGLARINE
-XVI°-
Voir "Deux hourns".
SECARY (La lette
de)
Appelée
La lette en 1791, elle est, pour les 2/3, possédée par Jean Fleury aîné, dit Sécary,
(voir le nom de rue) qui lui a légué son surnom.
cabane de
la lette de Scary (RA 1978)
SEIGLE -1849-
Peut-être en cultivait-on autour de la
cabane.
La
cabane de seigle en 1975 (Ph.R.Aufan),elle connut un destin tragique puisqu’en
2006 ,elle fut éventrée par un pin mal (ou bien…?) coupé.
SENTIOUS -1810-
S'agit-il d'odeurs (sentoù) ou de
saints (sàntou) ? En 1751 un notaire l’écrit "saintius"
!
SIBEOU -1791-
Sens inconnu.
SOUSSINES -1500-
C'est une variété de saules, très
petits,"saoussine".
La
clairière de Soussines en 1919, dominée par la cabane de Cabeils (doc. Harlé) ,
vu son état elle devait alors servir de leiu de rassemblement des troupeaux de
vaches semi- sauvages et la même en 1980 (Ph.R.Aufan)
TAILLADE (Braou de
la)
Nom ancien d'un marais, au pied de la dune
de Batcoude.
TAULETTE -1672-
Ce "plateau" appartenait
alors à la Veuve Taffard qui y possédait 4 fours à goudron. En 1777, on dit
Toulettes. Presque tout fut recouvert par les sables, semé vers 1831 il ne fut
pas réclamé, il n'en reste comme souvenir que les "Peytoulets"
qui étaient mitoyens. Il est possible que les deux noms aient été confondus et
que taulette soit une déformation.
Pour établir la triangulation de la carte de France, leurs auteurs
César François Cassini de Thury et Jean Dominique Maraldi, firent vers 1744,
installer en ce lieu le « signal de Taulette ».
TERME (Le)
-1644-
Voir Ludon du Terme. La pièce qui dépendait
alors de Notre Dame des Monts, était en limite avec la Montagne
de Biscarrosse.
TIOULES (les)
Déformation de "téoule" les
tuiles.
Les Tioules (RA 1978)
TRAFOT -1791-
Ecrit alors Traffot. Dans la parcelle il y
a le Truc du capéran (du chapelain) haut de
Est-ce un nom de famille ?
TRUCAILS (lous)
-1849-
C'est l'endroit où il y a des trucs, des
dunes.
TRUC de la TRUQUE
De
ses
Dans le « Pilote des côtes de
de point de repère aux navigateurs
Cabane
de La Truque(R.A)
.LA TRUQUE -1791-
Cette parcelle usagère qui existait encore,
en 1791, en bordure du lac et en limite de Biscarrosse, s'appelait aussi "les
pins de Fleury". Elle a complètement disparu sous les dunes qui ont
été fixées en 1832 et qui ont pris son nom qui n'est actuellement porté
que par la cabane.
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