Dictionnaire critique des rues et
lieux-dits Par Robert AUFAN |
Mise à jour le
29 mars 2013
Du même auteur :
Guide des marais et forêts des bords du lac de Cazaux. SHAA,
Arcachon, 1988.
L’industrie des
goudrons en France. Actes du 1°
symposium international sur les goudrons de bois. Biskupin, Pologne, 1993.
La naissance d'Arcachon, de la forêt à
Les origines de l'Ostréiculture arcachonnaise. SHAA, Arcachon,
1995.
La ville d'hiver d'Arcachon (3° Edition revue et augmentée).
SHAA, Arcachon, 1999
La Teste de Buch racontée par ses rues et lieux dits. SHAA, Arcachon, 2000.
Le Patrimoine des communes de Gironde (Canton de La Teste). FLOHIC,
Paris, 2001.
La forêt usagère de La Teste de Buch, une
forêt unique en France in De mémoire d’arbres LA
NEF CHASTRUSSE Bordeaux 2010
Articles divers dans le bulletin de
En collaboration
Etude
écologique de la forêt usagère de La Teste (SEPANSO-
Ministère de l’Environnement- 1979)
Etude
économique et propositions d’aménagement de la forêt usagère de La Teste (SEPANSO-UER
l’homme et son environnement, MIACA-1979)
Le Pilat, la grande dune et le Pays de Buch. Arpège, 1983.
Histoire des produits résineux landais : les méthodes artisanales de fabrication des poix, brais
et goudrons, de l'époque gallo-romaine à
nos jours. SHAA, Arcachon, 1990.
Les premiers
ostréiculteurs. Actes du colloque sur l’ostréiculture. Gujan-Mestras,
1994.
Une Histoire du
Bassin. Mollat, Bordeaux, 1995.
Léo Drouyn, les albums de dessin : Le bassin d’Arcachon et
Sites
internet :
http://lesproduitsresineux.free.fr (la fabrication des brais, poix et goudrons
d’origine végétale)
http://naissancedarcachon.free.fr/
(de la forêt à la ville 1823-1857)
http://r.aufanforetusagere.free.fr
(la forêt usagèere de La Teste de Buch)
http://foretsdupaysdebuch.free.fr/ (La révolution forestière en Pays de Buch,
XVIII° et XIX° siècles)
Robert
AUFAN, robert.aufan@orange.fr est seul titulaire de l'intégralité
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un usage non commercial. Toute utilisation à des fins d'édition est donc
rigoureusement interdite. En tout état de cause, toute diffusion des documents
devra comporter l’indication d’origine.
Il y a
maintenant dix ans, j’avais rédigé une étude intitulée « La Teste de Buch racontée par ses rues et
lieux-dits ». Depuis La Teste de Buch s’est enrichie de nouvelles
rues, et quelques noms ont changé. En relisant ce travail, j’ai aussi repéré des erreurs et des insuffisances.
C’est pourquoi, les premières éditions étant désormais dépassées, j’ai décidé
de le remanier entièrement, de le corriger (près de 110 notices l’ont été), de
le compléter (en ajoutant les nouvelles rues) et de l’enrichir (avec, par
exemple,70 nouvelles photographies et illustrations).
Quant au
choix d’Internet, il est dicté plusieurs raisons :
- sa
souplesse qui permet de maintenir le texte à jour.
- la
possibilité de mettre des photographies en couleur, ce qui n’avait pas été le
cas pour les éditions papier.
- son
libre accès enfin et la possibilité pour le lecteur de signaler des erreurs ou
d’envoyer ses commentaires à l’auteur.
-
Page de garde des
deux premières éditions :
La
Teste en 1778.
Allégorie de Neptune protégeant le port de La Teste , extraite
de la carte de Charlevoix de Villers
( Société
Scientifique d’Arcachon- Ph.R.Aufan=
On devine, sur ce dessin, le château, l’église, le port du
Caillaou et, au premier plan, le canal venant du lac de Cazaux, prévu par
Charlevoix de Villers, mais qui ne fut pas réalisé.
Introduction
I- QUE SIGNIFIE « LA TESTE DE BUCH » ?
A
l’origine les premiers vocables sont « caput
boïorum » puis « testa in
bogio » et enfin La Teste de Buch. Buch
est donc la déformation de boïorum qui
signifie « des boïens ».
Mais si le
nom évoque une peuplade locale, les boïates
(et non les boïens venus de Bohème avec lesquels on les a souvent confondus),
La Teste n’a jamais été la « tête »,
la capitale de ce Pays de Buch (celle-ci s’appelait Boïos et se trouvait à l’embouchure de la Leyre), et ce ne
fut, au Moyen âge, que le centre du Captalat
de Buch (La Teste + Gujan + Cazaux).
Le sens de
Teste est donc plus imprécis.
Le
mot «caput» peut se traduire par tête qu’il faut donc exclure, mais
aussi, selon les auteurs, par extrémité
(Quinte Curce) ou embouchure (Jules
César).
Ce pourrait donc être l’extrémité du pays des boïens et donc peut-être le cap qui s’avance dans la mer, ce qui
correspondrait au promontoire Sud-Nord qui englobait alors l’actuelle « île aux oiseaux » et repoussait l’embouchure de
La
région au début de notre ère : « Le cap du pays des Boïens ? » (dessin R.Aufan. d’après F.Manaud 1971)
L’abbé Baurein, en 1786, parle du Cap de Buch évoquant nombre de
géographes qui l’assimilaient avec le promontoire
Curian, du grec Ptolémée. Mais à cette époque on ne pensait qu’au Cap
Ferret.
Enfin, sur
nombre de cartes anciennes, en particulier celles de Nicolas Sanson
(1600-1657),il est indiqué « La Teste de Buch ou Cap de Buch ».
D’autres,
partant de Cicéron pour qui testa est
une coquille de mollusque, et d’Horace qui l’emploie pour l’huître, ont relié
le mot aux huîtres effectivement
consommées dès l’époque romaine.
Enfin
certains considèrent que c’est un terme de relief. Il est vrai qu’avec ses
dunes anciennes, c’était aussi le point le plus haut du pays de Buch.
II-L’EVOLUTION DE
La
population de
Les derniers chiffres sont à rectifier car désormais les
recensements annuels ne portent que sur 8% de la population totale. Ainsi
d’après les chiffres publiés par l’INSEE en janvier 2012, la population serait
passée de 24881 en 2008 à 25030
habitants en 2009.
C'est
pourquoi, bien qu'estrangey pour les
puristes - j'ai passé toute mon enfance à ....Arcachon - mais la majorité des "Testerins" le sont
aussi...- j'ai entrepris ce travail.
En effet,
jamais un inventaire systématique n'a été réalisé malgré les très nombreuses
recherches de Jacques Ragot, dont j'ai, dans la mesure du possible, tenu le
plus grand compte et celles d'Edgar Courtès, qui, dans ses manuscrits déposés
aux Archives Municipales de La Teste, a consigné ses souvenirs.
Ce travail
est cependant imparfait.
En effet ,
il aurait fallu le faire il y a une trentaine d'année quand les anciens, nés à
la fin du XIXe siècle et nourris des souvenirs de leurs parents, étaient encore
parmi nous, "Un vieux qui disparaît
c'est une bibliothèque qui brûle" dit-on souvent...
De plus,
nombre de noms, surtout pour les lieux, sont issus des profondeurs du passé et
d'un parler gascon médiéval qui, comme l’a dit le Professeur Jacques Bernard,
"n'a guère laissé de traces écrites
et se survit toutefois dans l'onomastique : noms de lieux et de personnes,
sobriquets et chaffres".
Chaque
petit terroir avait en effet son propre dialecte et les habitants de chaque "pays"
avaient l'habitude de se forger un "patois" particulier, fait de mots
nouveaux et populaires qui, transmis par voie orale, n'ont jamais figuré dans
les dictionnaires.
Le seul
ouvrage entièrement utilisable est donc celui de Pierre Moureau qui date de
1870. Ce "Dictionnaire du patois de
La Teste" est malheureusement très incomplet et l'auteur constatait
déjà que "le patois qu'on entend
encore n'est déjà plus qu'un mélange de français et des patois des familles
étrangères qui sont venues depuis peu tripler la population".
Aussi la
ressource essentielle pour les noms locaux est-elle constituée par les archives
mais un autre obstacle surgit, c'est celui de l'orthographe.
En effet,
les notaires n'écrivaient pas toujours de la même façon ; quant aux
cartographes, la plupart du temps francophones, la transposition des noms
gascons qu'ils entendaient donne parfois des résultats étonnants ; enfin les
différents scribes qui ont recopié au fil des temps les documents (cadastres,
archives municipales....) ont aussi, sans le vouloir, changé l'orthographe,
voire le sens des mots.
La
conséquence de toutes ces remarques, c'est que le conditionnel est assez
souvent utilisé et que parfois le lecteur trouvera la mention "sens
inconnu" que j'ai préférée à des interprétations douteuses.
III-L’EVOLUTION DE L’URBANISATION ET DE
A La
Teste, jusqu'en 1847, les adresses, dans un pays où tous se connaissaient, se
limitaient à l'énoncé du quartier. C'est cette année-là que les rues testerines
reçurent systématiquement un nom.
Auparavant
la commune comportait en effet plus de
chemins que de rues. Une partie de ceux-ci a été recensée et classée en 1847, les autres
étaient beaucoup plus anciens. La plupart sont repérables car ils correspondent
à des rues actuelles mais pour certains, ce n'est pas évident, faute de
cartographie et surtout à cause du développement
de la ville qui, de nos jours, ne les respecte plus guère.
En effet,
nombre de lotissements ont été autorisés sans exiger que les chemins ruraux
qu'ils chevauchaient et détruisaient, deviennent des voies publiques et ne
soient pas obstrués par des clôtures ou des constructions.
J'ai
essayé de les retrouver d'après les indications données en 1847 et en m'aidant
des cartes signalées dans la bibliographie . J'espère ne pas m'être trop
trompé. Quant aux chemins vicinaux, c’est le classement effectué par la commune
en 1867 qui a été utilisé.
J'ai
choisi une présentation alphabétique des
rues afin de faciliter les recherches, mais malheureusement elle masque
l'évolution de la toponymie communale
que je vais donc préciser.
Carte de Claude Masse-1708
Au XVIIIe
siècle, il n'y a que 2 "rues" (les chemins du port et de Bordeaux)
et deux places (de Lavie et du Saubonna), pour le reste, les habitants
s'orientent en fonction des lieux-dits correspondant à des activités (moulins,
réunion des troupeaux…)ou à des noms de propriétaires.
Carte de Charlevoix de Villers
(I778)
Sur cette photo de la carte possédée par la Société scientifique
d’Arcachon, on voit le
futur canal dessiné par Charlevoix. Son point d’arrivée aurait correspondu à
peu près à la partie est du port actuel. Parti de la lande, il se serait dirigé
en ligne droite vers le groupe scolaire Chambrelent pour ensuite passer légèrement à l’est de la gendarmerie et de la
rue Lamartine.
Carte de Belleyme(1791) :
Les relevés sur le terrain sont antérieurs puisque les semis
Peyjehan-Brémontier ne sont pas portés. En fait, les relevés ont été effectués
par Mesnil, qui travaillait pour Cassini, en 1762, Belleyme ayant été chargé
ensuite de graver les planches qui seront publiées plus tard. Quant aux noms, il y a des erreurs de
situation (Abatilles…)
Mais
les places reprirent très vite leur nom et jusqu'en 1846, un seul patronyme
nouveau apparut : celui du Préfet Tournon.
Son action fut certes bénéfique mais il faut noter qu'il était encore en
fonction à Bordeaux quand
son nom
fut retenu !
C'est
1846 la grande année avec la
dénomination officielle (qui reprend des noms utilisés depuis des temps
immémoriaux) de 36 chemins.
Puis, en
1847, ce sont 25 rues qui sont baptisées : les noms utilisés sont puisés dans
les principaux sites ou édifices (églises, port, gare, hôpital...), les lieux
voisins auxquels ces rues permettent d'accéder, les bienfaiteurs du pays, sans
oublier les anciens seigneurs.
La Teste en 1875. Carte du Conseil général
Il faudra
attendre 1883 pour voir apparaître de grandes figures nationales (Thiers, Gambetta, Chanzy) ou locales (Peyjehan) ainsi que la rue du Quatorze
Juillet. En 1885, à peine un mois après sa mort, on honore Victor Hugo, suivi en 1896 de Carnot,
Favre et Lamartine, et, en 1898, de Pasteur
et Ferry, mélangés à des notables
locaux (Hameau, Lalesque, Lalanne).
C'est tout
pour le XIXe siècle. Il n'y a guère de différence avec les autres communes
françaises quant au choix des célébrités : comme partout les souvenirs de la
Révolution ont été effacés, comme d'ailleurs ceux de
Les édiles
testerins sont en effet très prudents voire conservateurs : Voltaire et
Jean Jacques Rousseau ont été refusés en 1900, et Pierre Mendès France le sera
en 1982..! De la même façon les acteurs locaux, trop jacobins, de la Révolution
sont exclus, il en est ainsi du seul Général que compta La Teste : Nicolas
Cravey (La Teste 1767 - Saint Domingue 1802) ou de Turgan dont on supprima le
nom.
Les élus
suivent l'air du temps comme ils le feront dès la fin de la guerre de 1914-18
avec, jusqu'en
En 1925,
commence l'urbanisation du Pyla.
A partir
de là, nous allons avoir, jusqu'en 1928, des séries : 6 végétaux et 9 oiseaux
locaux entrecoupés de quelques lieux-dits et couronnés pour finir, en 1933, par
le nom du créateur de la station, Meller.
Cela reprendra de 1935 à 1938 avec 5 végétaux supplémentaires.
Plan du lotissement du Pyla établi en 1915.
Le boulevard promenade prévu en front de mer n’a pas été réalisé
et la municipalité, imposant des rues à intervalles réguliers, a préservé le
libre accès à la mer.
Pendant
cet entre deux guerres, le bourg, qui n'évolue pas, s'est enrichi de trois
personnalités locales (Loude, Mouliets,
Daussy) tandis que Cazaux, où il n'y a encore que des voies
traditionnelles, a honoré le commandant Marzac.
Carte
d’André Rebsomen : La Teste-bourg en 1935
Le 20 Mars
1940, une instruction ministérielle demande aux Maires de débaptiser les rues "qui ont reçu le nom d'hommes s'étant
réclamé de l'Internationale Communiste" tout en leur laissant le soin
d'apprécier pour ceux qui , "par
leurs erreurs ou leurs fautes ont contribué à précipiter notre patrie dans sa
ruine ".
En Avril
1941, le Préfet donne une liste de noms prohibés dont : Jaurès, Blanqui, Guesde, Vaillant, Sembat..., mais ces noms
n'existaient pas à La Teste et la municipalité n'eut même pas besoin
d'appliquer les directives concernant l'hommage à rendre à Philippe Pétain répondant que
c'était déjà fait depuis...1918.
C'est
ensuite l'après guerre, mais hormis les noms de
De Gaulle, du 18 Juin, de la Libération, ce dernier uniquement à Cazaux (!), d’un résistant, Doré, et de la commune sinistrée de May sur Orne, notre filleule, la guerre
n'a pas apporté de grands bouleversements toponymiques. Deux nouveaux noms sont
apparus (Jaurès, à cause de la
sensibilité politique des élus de l'époque) et Sémiac une personnalité médicale locale.
Puis c'est
Pilat Plage qui démarre, peu d'originalité là encore si ce n'est deux noms
basques pour promouvoir le "style Gaume", puis, toujours en 1948,
c'est Cazaux qui se dote de 24 noms de rues, la plupart du temps en honorant
des personnalités locales (anciens élus, combattants des deux guerres disparus
au combat ) et, comme au bourg, quelques grands personnages (De Gaulle, Jaurès). Au bourg d'ailleurs,
avec les certitudes qui apparaissent sur le sort des disparus, on honore les
résistants déportés qui ne sont pas revenus (Dheurle, Larrieu).
De 1949 à
1959, 13 nouveaux noms apparaissent, tous locaux sauf pour deux disparus (Leclerc et De Lattre). On honore aussi
le premier Testerin tué en 39-45 (André
Dignac) et le premier mort testerin
de la guerre d'Indochine (Ornon).
Apparaissent aussi quelques oubliés (Clémenceau
et Gallieni).
A partir
de là, La Teste va commencer, avec les lotissements, une urbanisation qui ne
s'est plus arrêtée.
Si, au
début, on continue à prendre des noms locaux, très vite, les nouvelles rues se
multipliant, les séries vont réapparaître, certains lotissements vont devenir
de véritables volières, d'autres des arborétums, des aquariums, des expositions
mycologiques. On utilisera aussi les
vents, les signes du zodiaque, le calendrier républicain (non qu'un vent
révolutionnaire ait soufflé sur La Teste
mais pour la poésie des noms), les provinces françaises, les peintres,
les écrivains, les compositeurs, sans oublier les marins, les explorateurs...
Pendant ce
temps, on épuisera, base de Cazaux oblige, les listes d'aviateurs célèbres et
par souci pédagogique, les savants, les inventeurs, les techniciens, surtout
dans la zone industrielle dont la première rue est baptisée en 1976.
Il y eut
aussi des variations sur la forêt, la mer, les lieux-dits du Bassin et j'en
passe certainement.
Se
promener dans les rues de La Teste, permet donc d'enregistrer un savoir quasi
encyclopédique et j'espère que ce petit ouvrage y contribuera.
Il faut
cependant noter que pendant cette même période, les responsables se sont
efforcés de rappeler les noms locaux (chemins, lieux-dits, personnalités) et
cela dans des proportions importantes puisque plus de 70 % des noms actuels
sont d'origine locale et souvent gasconne. Cela ne fut pas toujours du goût de
tous les élus puisqu'en
Depuis que
le bourg, au début des années
La
Teste en 1954 :
face à l’église, le
marché n’existe pas encore et à l’ouest ce ne sont que prairies et champs (AM.
La Teste)
La Teste en 1965 (collection
R.Aufan)
La Teste
en 1971 (id°)
Sur ces deux photos
aériennes, la voie « directe » n’existe pas encore, elle ne sera
contruite qu’en 1970
Les prairies qui, en 1965, enserrent le village, sont ,6 ans
plus tard, déjà grignotées par une urbanisation qui ne va plus s’arrêter
La Teste en1998 (à gauche) (col. R.Aufan) La Teste en2008 à droite,(photo Google
earth)
En 2008,
le bourg s’est densifié de plus en plus, mais l’urbanisation de la forêt
au-delà de la voie rapide est enrayée
En effet,
dès 1978, la commune, face au risque d’urbanisation galopante, a décidé de
classer la plus grande partie du massif boisé testerin en "espace boisé classé à
conserver", ce périmètre a ensuite été "inscrit à l'inventaire des
sites" (1978 et 1979) et la plus grande partie en a été, le 28
Juin 1994, "classée au titre de la loi de 1930" parachevant
ainsi la politique de protection commencée quinze ans plus tôt, enfin la
majorité de ces terrains sont désormais concernés par la directive européenne
connue sous le nom de Natura 2000.
Ces textes
devraient rendre impossible la « consommation
d’espace » contre laquelle s’est déclaré, dans la presse, le nouveau
Maire, élu le 16 Mars 2008, déclaration modérée par celle de son adjoint à
l’urbanisme qui, lors du Conseil municipal du 29 avril
Le site classé à l’ouest du bourg
tel que défini en 1994.
Les parties en jaune font partie du site inscrit en 1979. Le
classement les a englobées (sud du Pyla +) ou les a ignorées (ouest de
l’hôpital, Miquelots) ce qui a permis de les urbaniser.
Un litige récent a concerné essentiellement la partie au nord de
la route du Pyla qui n’était protégée que par la directive « Natura
2000 » et que la précédente majorité avait gelée. Ce litige vient d’être
définitivement tranché par le Conseil d’Etat qui, le 14 Novembre
La
conséquence la plus visible sur la toponymie locale, si ces textes sont effectivement respectés par les générations
actuelles et futures, sera que l'urbanisation périphérique, s'arrêtera d'elle
même pour laisser place à une densification des zones déjà urbanisées, soit par
le remplissage, à l'intérieur et en périphérie immédiate, des espaces libres,
soit par la construction d'immeubles dans le centre, politique qui a déjà
commencé.
Dans ces
conditions il est vraisemblable que le nombre de voies nouvelles diminuera,
inversant ainsi la tendance inflationniste que le pays a connu ces dernières
années. Leur trouver des noms sera alors plus facile d'autant que le patrimoine
local est encore riche de ressources onomastiques.
Robert AUFAN
Plan du site
Introduction (ci-dessus)
I Que signifie La Teste de
Buch ?
II L’évolution de la population
III L’évolution de
l’urbanisation et de la toponymie de 1708 à nos jours.
I- Les rues de La Teste, Pyla et Cazaux
1-Quartiers cadastrés et lieux-dits du
bourg de La Teste.
2-Quartiers disparus du bourg.
3-Quartiers et lieux-dits de
Cazaux.
A-Lieux-dits de la lande.
B-Lieux-dits des semis :
a- au nord de
la forêt usagère.
b- à l’ouest et
au sud de la forêt usagère.
C-Lieux-dits de la forêt
usagère.
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